
Le 28 janvier, une semaine après l’annonce par Donald Trump du gel pendant quatre-vingt-dix jours de l’aide publique au développement distribuée par l’agence Usaid, la dérogation accordée à la lutte contre le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), responsable du sida, a d’abord été un grand soulagement. Mais elle n’a pas dissipé les craintes de voir durablement ébranlé le dispositif mondial construit pour venir à bout d’une des épidémies les plus meurtrières de l’histoire contemporaine.
Cette dérogation ne préjuge pas des décisions qui pourraient être prises à l’issue des trois mois durant lesquels la nouvelle administration entend passer au crible tous les engagements de l’agence à l’aune de son mot d’ordre : « America first. » Et elle fragilise d’ores et déjà des piliers essentiels de la riposte à travers la remise en cause des dispositifs de prévention, la moindre prise en charge des populations les plus exposées au virus (minorités sexuelles, travailleuses du sexe, usagers de drogues) et l’arrêt massif des programmes de recherche.
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