Table of Contents
Les combats meurtriers entre l’armée israélienne et le Hamas font toujours rage vendredi 2 février dans la bande de Gaza, après l’approbation « initiale » donnée, selon le Qatar, par le Hamas à un accord de trêve prévoyant un échange d’otages et de prisonniers.
Des raids israéliens ont visé le centre et le sud de Gaza, notamment le secteur de Khan Younès, la deuxième ville du territoire transformée en champ de ruines. Des milliers d’habitants continuaient à fuir vendredi sous la pluie, à pied ou entassés sur des charrettes. Le ministère de la santé du Hamas a fait état de 112 morts en vingt-quatre heures à travers Gaza.
Les négociations pour une trêve à Gaza se poursuivent
Alors que la guerre ne connaît aucun répit, la diplomatie tente d’imposer une seconde trêve, plus longue que celle d’une semaine qui avait permis fin novembre la libération d’une centaine d’otages israéliens en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est attendu en Egypte pour discuter d’une proposition élaborée lors d’une récente réunion à Paris entre le chef de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou est sous forte pression à la fois des familles d’otages, qui réclament un accord qui permettrait la libération de leurs proches, et de plusieurs ministres qui menacent de quitter le gouvernement.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est attendu dans les prochains jours dans la région pour discuter du projet. M. Blinken ira au Qatar et en Egypte, qui agissent comme médiateurs, ainsi qu’en Israël, en Cisjordanie et en Arabie saoudite. Il fera pression pour la libération d’otages, en échange d’une pause dans l’offensive israélienne à Gaza, a fait savoir le département d’Etat. Son homologue français, Stéphane Séjourné, s’y rendra de samedi à mardi.
Au moins 17 000 enfants séparés de leurs familles à Rafah, une « usine à désespoir »
Plus de 1,3 million des quelque 2,4 millions habitants de Gaza sont à présent réfugiés à Rafah, à quelques kilomètres au sud de Khan Younès, coincés contre la frontière fermée avec l’Egypte, menacés en plein hiver par la famine et les épidémies, selon l’ONU. « La plupart vivent dans des abris de fortune, des tentes ou à l’air libre », a déclaré un porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, Jens Laerke, qualifiant Rafah d’« usine à désespoir ».
L’Unicef a par ailleurs souligné qu’au moins 17 000 enfants sont « non accompagnés ou séparés » de leur famille dans ce territoire surpeuplé de 362 kilomètres carrés. Il est « extrêmement difficile » de retrouver la trace de ces enfants, a expliqué un porte-parole de l’Unicef pour les territoires palestiniens, Jonathan Crickx, car parfois « ils ne peuvent même pas dire leur nom » lorsqu’ils arrivent dans les hôpitaux, blessés ou en état de choc.
La Belgique convoque l’ambassadrice d’Israël après des frappes sur ses bureaux à Gaza
La ministre des affaires étrangères belge, Hadja Lahbib, a convoqué vendredi matin l’ambassadrice d’Israël en Belgique après des frappes ayant « détruit » les bureaux d’Enabel, l’agence belge de développement dans la bande de Gaza, a annoncé le ministère.
Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
L’entretien s’est déroulé en présence de la ministre de la coopération au développement, Caroline Gennez, et les deux ministres « ont condamné fermement » ces frappes, selon un communiqué du ministère. « La destruction des infrastructures civiles est absolument inacceptable et n’est pas conforme au droit international. La Belgique appelle depuis le premier jour du conflit toutes les parties à respecter le droit international », ajoute le texte, qui précise que les bureaux étaient déserts au moment du bombardement.
De nombreux bâtiments civils où des ONG ont leurs bureaux ont été détruits ces derniers mois à Gaza. Vendredi, l’ONG Handicap International a également déclaré que ses locaux dans la ville de Gaza avaient été détruits mercredi lors d’un bombardement. « Aucune alerte ou avertissement n’a été donné (…) bien que les coordonnées du bâtiment aient été dûment communiquées au système de notification mis en place par les Nations unies et les forces israéliennes pour éviter que des locaux humanitaires ne soient pris pour cible par inadvertance », a précisé l’organisation dans un communiqué.
Les houthistes au Yémen disent avoir tiré des missiles vers Israël
Les rebelles houthistes au Yémen ont revendiqué vendredi de nouveaux tirs de missiles contre Israël, après que l’armée israélienne a dit avoir intercepté un missile au-dessus de la mer Rouge. Dans un communiqué, les houthistes ont affirmé avoir « mené une opération militaire contre des cibles spécifiques de l’ennemi israélien (…), avec des missiles balistiques ».
L’armée israélienne a déclaré que son système de défense aérien avait intercepté « un missile sol-sol qui s’approchait du territoire israélien dans la zone de la mer Rouge ». Les houthistes, soutenus par l’Iran, ont ajouté dans leur communiqué qu’ils « n’hésiteraient pas à mener d’autres opérations militaires contre l’ennemi sioniste sur terre et en mer jusqu’à la cessation de l’agression contre la bande de Gaza et la levée du blocus » imposé à ce territoire par Israël.
Le transporteur français CMA CGM suspend de nouveau le transit par la mer Rouge
Le transporteur maritime français CMA CGM a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre le transit de ses navires par la mer Rouge, où de nombreux bateaux ont été visés par les attaques des rebelles houthistes, a appris l’Agence France-Presse de source proche du dossier. La « décision a été prise ce [vendredi] matin » et sera maintenue « jusqu’à nouvel ordre », pour « ne pas prendre de risque », a annoncé cette source, qui précise que le suivi se fait « d’heure en heure ». Comme d’autres armateurs, CMA CGM avait interrompu le transit par la mer Rouge le 16 décembre, avant de le reprendre le 27 décembre.