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le Royaume-Uni défend sa décision de suspendre certaines livraisons d’armes à Israël

by Marko Florentino
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Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Keir Starmer, devant Downing Street, à Londres, le 4 septembre 2024.

Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a défendu devant le Parlement, mercredi 4 septembre, la décision de son gouvernement de suspendre certaines livraisons d’armes à Israël, suite aux critiques suscitées par cette annonce. « Nous continuerons, bien évidemment, de défendre le droit d’Israël à se défendre, mais il est important que nous soyons un Etat attaché au droit international », a déclaré M. Starmer, interpellé par le chef de l’opposition et ancien premier ministre Rishi Sunak lors de la séance de questions à la Chambre des communes.

Londres a annoncé lundi la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël, sur un total de 350, évoquant les conclusions d’un examen légal qui a estimé qu’il existe « un risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. « C’est un sujet difficile, je le reconnais, mais c’est une décision légale, pas une décision politique », a-t-il insisté. « Le cadre légal est clair (…) nous devons examiner les licences d’exportation d’armes » et « nous sommes arrivés à une conclusion légale claire », a-t-il encore expliqué.

L’attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée. En représailles, Israël a lancé une offensive militaire sur Gaza qui a fait jusque-là au moins 40 861 morts, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas. La majorité des morts sont des femmes et des mineurs d’après l’ONU.

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Négociations d’une trêve : Benyamin Nétanyahou accuse le Hamas d’avoir « tout rejeté » en bloc

Le premier ministre israélien a accusé mercredi le Hamas d’avoir « rejeté » en bloc « tout » ce qui a été proposé pendant les négociations en vue d’obtenir une trêve à Gaza, en échange de la libération des otages israéliens qui y sont retenus. « Le Hamas a tout rejeté et, quand nous essayons de trouver des terrains sur lesquels commencer les négociations, ils refusent [et disent] qu’il n’y a rien à discuter. Alors j’espère que cela va changer, car je veux que ces otages soient libérés », a déclaré Benyamin Nétanyahou lors d’une conférence de presse.

Plus tôt dans la journée, Itamar Ben Gvir, ministre de la sécurité nationale, figure d’extrême droite et membre-clé de la coalition gouvernementale de M. Nétanyahou, s’est prononcé contre la poursuite des négociations. « Un pays où l’on assassine six otages de sang-froid ne mène pas de négociations avec les assassins, mais met fin aux pourparlers, arrête le transfert de carburant et d’électricité et les écrase jusqu’à ce qu’ils s’effondrent », a-t-il écrit sur X.

Ces déclarations interviennent alors que les Etats-Unis ont estimé mardi qu’il était « temps de finaliser » un accord de trêve, après le refus de M. Nétanyahou de céder aux pressions. Le premier ministre israélien a balayé mercredi les accusations selon lesquelles son insistance à vouloir qu’Israël conserve le contrôle du couloir de Philadelphie – zone à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, considéré par Israël comme un point de passage crucial pour fournir des armes au mouvement islamiste palestinien – empêche les négociations d’aboutir.

A Washington, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a déclaré mercredi que les Etats-Unis reconnaissaient « le besoin très réel qu’a Israël de s’assurer qu’il ne puisse y avoir de contrebande à travers le couloir de Philadelphie ». Mais « nous pensons qu’il y a des moyens de résoudre » cette question, a-t-il ajouté.

L’Espagne continue de « faire pression » sur Benyamin Nétanyahou, promet le premier ministre

Pedro Sanchez, le premier ministre socialiste, a présenté, mercredi, les grandes orientations de sa politique pour l’année à venir à l’occasion de son discours de rentrée. M. Sanchez, dont le gouvernement a reconnu le 28 mai l’Etat de Palestine, en même temps que l’Irlande et la Norvège, a également annoncé que « le premier sommet bilatéral entre l’Espagne et la Palestine » aurait lieu « d’ici à la fin de l’année ».

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« Nous allons continuer à appuyer le peuple gazaoui, à soutenir l’UNRWA [l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens], à faire pression sur Nétanyahou à la Cour pénale internationale », a-t-il déclaré. « Nous allons resserrer nos liens avec l’Etat palestinien que nous avons récemment reconnu », a poursuivi M. Sanchez, qui a précisé que le premier sommet bilatéral hispano-palestinien devrait donner lieu à la signature de « plusieurs accords de collaboration ».

Erdogan accueille Sissi à Ankara pour une visite de réconciliation

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accueilli mercredi à Ankara son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, pour une visite inédite visant à enterrer une décennie de brouille entre leurs deux pays. Mi-février, au Caire, MM. Sissi et Erdogan avaient acté l’ouverture d’une « nouvelle page » dans les relations entre leurs pays, brutalement rompues après l’arrivée au pouvoir de M. Sissi en 2013.

« Outre les relations bilatérales, il y aura un échange de vues sur les questions régionales et mondiales actuelles, en particulier les attaques israéliennes contre Gaza et les territoires palestiniens occupés », a déclaré mardi le service de presse de la présidence turque dans un communiqué. La Turquie, qui a condamné Israël pour la guerre qu’elle mène contre le Hamas, a envoyé des grandes quantités d’aide aux Palestiniens en Egypte et a fait l’éloge des efforts humanitaires du Caire et de son rôle de négociateur dans les pourparlers.

L’armée israélienne utilisera « toute la force » pour « éradiquer les organisations terroristes » en Cisjordanie occupée

L’armée israélienne poursuit son opération entamée il y a une semaine dans le nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où au moins trente Palestiniens ont depuis été tués et 140 autres blessés, selon le ministère palestinien de la santé, contrôlé par l’Autorité palestinienne.

Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a déclaré mercredi que l’armée « éradiquait les organisations terroristes » en Cisjordanie occupée, menaçant d’utiliser « toute la force » nécessaire pour arriver à cet objectif, selon un communiqué de son bureau. Les incursions israéliennes sont quotidiennes en Cisjordanie occupée, théâtre de violences meurtrières, qui ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza. Depuis octobre, au moins 661 Palestiniens y ont été tués, selon le ministère de la santé palestinien, et au moins 23 Israéliens, dont des soldats, ont été tués, selon des données officielles israéliennes.

Amnesty réclame une enquête contre Israël pour « crimes de guerre »

Amnesty International a réclamé jeudi qu’une enquête internationale pour « crimes de guerre » soit ouverte contre l’armée israélienne, qui a détruit de manière « injustifiée » des quartiers entiers de Gaza le long de la frontière de l’enclave palestinienne avec Israël afin d’y créer une zone tampon, affirme l’organisation. D’après cette ONG de défense des droits de l’homme, plus de 90 % des bâtiments semblent ainsi avoir été « détruits ou gravement endommagés » et 59 % des cultures détériorées entre octobre 2023 et mai 2024 sur une bande large de 1 à 1,8 kilomètre le long de ce mur. Ces dommages couvriraient au total 58 kilomètres carrés, soit environ 16 % du territoire de la bande de Gaza, a calculé Amnesty.

Dans quatre zones où l’ONG a enquêté, « des structures ont été délibérément et systématiquement démolies » après que l’armée israélienne en avait pris le contrôle, hors combats avec le Hamas, dit-elle dans son rapport publié jeudi. « La campagne de ruine incessante de l’armée israélienne à Gaza est une campagne de destruction injustifiée », regrette Erika Guevara-Ross, une directrice générale d’Amnesty international, dans ce rapport consulté par l’AFP. « La création d’une “zone tampon” ne doit en aucun cas constituer une sanction collective pour la population civile palestinienne qui vivait dans ces zones », poursuit-elle. Amnesty affirme avoir adressé des questions à ce sujet aux autorités israéliennes début juillet, mais n’avoir obtenu aucune réponse deux mois plus tard. « Aucun objectif militaire ne saurait justifier l’ampleur de ces destructions, massives et systématiques », qui « doivent donc faire l’objet d’une enquête pour crimes de guerre », insiste Amnesty International.

Le Monde avec AFP

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