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le stade Yarmouk de Gaza, de l’arène sportive au centre de détention

by Marko Florentino
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Une femme déplacée, dans l’enceinte sportive de Yarmouk, autrefois le plus grand stade de football de Gaza, le 5 juillet 2024.

Une partie des gradins a été anéantie par un tir de missiles. La pelouse du terrain de football, autrefois verte et bien taillée, a été retournée à coups de bulldozers. Et, entremêlée aux gravats, la piste d’athlétisme est à peine reconnaissable. Le stade Yarmouk, situé dans le quartier Zeitoun de la ville de Gaza, l’une des rares enceintes sportives de la bande côtière aux standards internationaux, est aujourd’hui inutilisable du fait des dommages que l’armée israélienne lui a infligés. « Les soldats ont même détruit le réseau électrique et le système d’irrigation », témoigne Adel Al-Fasih, le manageur de l’installation, qui a perdu sa femme et cinq de ses enfants dans une frappe sur sa maison.

C’est dans le stade Yarmouk que s’entraînaient les athlètes rêvant de participer aux Jeux olympiques (JO) depuis 1995 – date de l’entrée de la Palestine au Comité international olympique (CIO). Mais depuis octobre 2023, la guerre menée par l’armée israélienne dans l’enclave a causé la mort de nombreux sportifs. Parmi eux, Hani Al-Masdar, l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale de football de Palestine, qui a péri avec une quarantaine d’autres personnes, dans un bombardement sur Deir Al-Balah, le 6 janvier.

L’attaquant vedette de l’équipe de Palestine, Mohammed Barakat, auteur de 114 buts pour le club de Khan Younès, a été tué, lui, le 11 mars, dans la même ville, par une frappe israélienne qui a détruit sa maison. Le 11 juin, Majed Abu Maraheel, coureur de fond et tout premier athlète palestinien à avoir concouru aux JO, en 1996 à Atlanta, est mort dans le camp de réfugiés de Nousseirat, d’un manque de médicaments pour soigner son insuffisance rénale.

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« La liste est encore longue », s’attriste Nader Jayousi, le président du Comité olympique palestinien, qui estime à environ 400 le nombre d’athlètes gazaouis tués depuis le 7 octobre 2023. Et comme le stade Yarmouk, beaucoup d’installations sportives de la bande de Gaza ont été détruites par l’armée israélienne, sans la moindre justification sécuritaire.

« Symbole de coopération arabe »

L’enceinte, qui pouvait accueillir jusqu’à 9 000 spectateurs, avait été inaugurée en 1952, quand l’enclave était administrée par l’Egypte. « Nos parents et nos grands-parents y voyaient un symbole de coopération arabe et de soutien à la cause palestinienne », se remémore Adel Al-Fasih. Lieu de « triomphes » et de « défis » pour les clubs locaux et les sélections nationales, ce stade, parmi les plus anciens et les plus grands de Palestine, offrait de brèves échappatoires à la population sous blocus depuis 2007.

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