L’attente avant le verdict a pris fin en début d’après-midi : les 718 000 candidats au baccalauréat 2024 ont découvert leurs résultats, lundi 8 juillet, après une session marquée par le renvoi des épreuves de spécialité en juin. Le taux d’admis a atteint 85,5 %, selon un communiqué de presse du ministère de l’éducation nationale, en hausse de 0,6 point par rapport à juin 2023. Environ 6,2 % des candidats ont été recalés, quand 8,3 % pourront participer aux sessions de rattrapage.
Le taux d’admis est plus élevé pour la filière générale (91,1 %) que pour la filière technologique (78,5 %). Les résultats ont été mis à la disposition des élèves progressivement pendant la journée de lundi, en ligne ou sur des panneaux d’affichage dans la cour de leur établissement. Depuis 2012, le taux de réussite au baccalauréat dépasse les 80 %.
La ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet, avait salué lundi matin sur LCI des résultats « qui sont bons » cette année, en déclarant qu’ils sont de « plus de 85 % » : « un chiffre qui donne du bonheur », a-t-elle lancé. L’an dernier, le taux de réussite était de 90,7 %, selon des résultats définitifs publiés en mars, en baisse de 0,3 point sur un an.
40 % de contrôle continu, 60 % d’épreuves
La note du bac repose à 40 % sur du contrôle continu et à 60 % sur des épreuves dites terminales : le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral, passés en terminale.
Le baccalauréat reste le sésame nécessaire pour entamer des études supérieures. Mais beaucoup de lycéens savent qu’ils n’auront pas besoin d’avoir des notes très élevées pour avoir leur bac, grâce au contrôle continu.
Nombre de candidats connaissent déjà aussi leur orientation pour l’an prochain, car Parcoursup a commencé à donner ses réponses aux futurs étudiants depuis le 30 mai, un moment-clé de l’année de terminale devenu souvent plus important que le bac. La phase d’admission principale de la plate-forme se terminera le 12 juillet.
Nouveauté cette année : cette session du bac a été marquée par le renvoi de mars à juin des épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles deux pour un tiers des résultats. Elles s’étaient déroulées en mai en 2022 à cause du Covid-19, puis pour la première fois en mars l’an dernier, comme prévu par la réforme du bac décidée en 2019. Mais ce calendrier avait été accusé d’entraîner absentéisme et démotivation de certains élèves au dernier trimestre. Il avait été décidé de les remettre en fin d’année, afin de participer aussi à « la reconquête du mois de juin », avait expliqué Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation.