La circulation des TGV sur la ligne à grande vitesse Sud-Est, très perturbée dans la soirée de mardi 24 décembre en raison d’un « accident de personne », a repris progressivement mercredi matin. Un conducteur « a mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler », a annoncé la SNCF mercredi à la mi-journée, confirmant ainsi les premières constatations du parquet de Melun (Seine-et-Marne).
« Dès qu’il a abandonné son poste de conduite, les dispositifs d’arrêt automatique du train se sont activés et le train s’est arrêté automatiquement », assure la compagnie dans un communiqué, y ajoutant : « La sécurité des passagers du train n’a été menacée à aucun moment, pas plus que la sécurité des circulations, le central de gestion des circulations ayant été alerté immédiatement automatiquement. »
Auparavant, c’est le parquet de Melun qui avait évoqué cette piste, en rapportant que « les premières constatations semblent conduire à penser à un acte de suicide du conducteur d’un train TGV après la découverte d’un corps sans vie ». « Les procédures automatiques de sécurité ferroviaire ont assuré l’arrêt du train », avait ajouté le parquet. Selon une source policière, le corps sans vie du conducteur a été découvert un peu plus tard.
L’incident a eu lieu au sud de la Seine-et-Marne, sur la commune de Crisenoy. Une enquête judiciaire a été ouverte pour recherche des causes de la mort et confiée à la compagnie de gendarmerie de Melun, a également précisé le parquet.
Une dizaine de TGV affectés
Une dizaine de TGV ont été retardés à la suite d’un « accident de personne », avait annoncé mardi soir la SNCF. Une dizaine de TGV avaient été affectés, selon un porte-parole de la compagnie. La SNCF a annoncé mercredi sur son site la « reprise progressive des circulations ». « Quelques retards sont encore à prévoir », a-t-elle toutefois fait savoir.
D’après la SNCF, certains trains ont eu jusqu’à cinq heures de retard, mais aucun train n’a été supprimé. L’arrêt sur les voies du train a bloqué les TGV dans les deux sens sur cet axe. Les trains ont dû être déviés et ont emprunté un autre itinéraire, ce qui a engendré les allongements de temps de parcours, d’après les explications de la SNCF.
La SNCF, qui a insisté sur ce « terrible drame » qui plonge dans le « deuil » toute la famille cheminote, explique que les systèmes de sécurité ont parfaitement fonctionné. Selon une porte-parole, c’est « de mémoire » la première fois qu’un tel incident se produit.
La compagnie explique que le dispositif de sécurité, appelé « Veille automatique avec contrôle du maintien d’appui », « permet de confirmer la présence active du conducteur en permanence » dans la cabine de conduite du train. Le conducteur doit ainsi « alternativement appuyer puis relâcher soit une pédale avec le pied soit un contacteur avec la main », détaille la SNCF. « S’il ne relâche pas la pression toutes les trente secondes ou s’il ne réappuie pas sur le mécanisme au bout de cinq secondes, une alarme très bruyante se déclenche dans la cabine de conduite pour le faire réagir. Il a trois secondes pour le faire. » « S’il ne le fait pas, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le dispositif automatique de freinage d’urgence se déclenche en même temps », explique la compagnie.