Une consommation qui ne redémarre pas, un taux d’épargne toujours au sommet, des investissements qui peinent à repartir et un commerce extérieur repassé dans le rouge : tous moteurs à l’arrêt, l’économie française ne devrait pas dépasser les 0,6 % de croissance en 2025, selon la nouvelle note de conjoncture de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée mercredi 18 juin.
Une déception sans doute pour Bercy, qui avait abaissé à 0,7 % sa prévision de croissance pour l’année en avril dernier, en retrait de 0,2 point par rapport aux 0,9 % encore espérés en janvier. En dépit des nouvelles incertitudes apparues avec la guerre entre Israël et l’Iran, Amélie de Montchalin, ministre des comptes publics, a affirmé, mardi 17 juin, devant la commission des finances du Sénat : « Notre prévision de croissance reste atteignable. »
L’Insee se montre donc moins optimiste que le gouvernement. Faiblement positive au premier trimestre (0,1 %), la croissance devrait plafonner à 0,2 % sur chacun des trois trimestres suivants. L’économie ne profite pas de la légère amélioration du climat observée en zone euro, en partie liée à la baisse des taux d’intérêt. D’autant que « la consolidation budgétaire pèse sur l’activité », souligne Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l’Insee. La consommation des administrations a ainsi reflué au premier trimestre 2025 par rapport à 2024 (0,2 %, au lieu de 0,4 %). Surtout : l’exécutif, qui doit atteindre l’objectif de réduction du déficit public à 5,4 % du produit intérieur brut en 2025, après 5,8 % en 2024, cherche à réduire les dépenses publiques de 40 milliards d’euros.
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