Double citoyenneté, américaine et péruvienne. Citoyen du monde polyglotte, préoccupé par les pauvres et les plus vulnérables. La désignation du nouveau pape, Léon XIV, jeudi 8 mai, a provoqué un élan patriotique dans les médias américains, immédiatement focalisés sur Chicago – il a grandi dans le sud de la ville.
Son élection a été saluée par Donald Trump, protocolairement. « C’est un tel honneur de réaliser qu’il est le premier pape américain, a écrit le président des Etats-Unis, sur le réseau Truth Social. Quelle excitation et quel grand honneur pour notre pays. » Ce manque d’inspiration est un aveu tacite : le profil du nouveau chef du Vatican ne correspond pas aux préférences du monde MAGA (Make America Great Again), focalisé sur la plus vaste campagne antimigrants de l’histoire du pays. « Léon XIV est quelqu’un qui cherche à unifier plutôt qu’à polariser, à surmonter les divisions plutôt qu’à les semer, résume Kathleen Sprows Cummings, professeure d’études américaines à l’Université catholique de Notre-Dame, à South Bend (Indiana). Il dit le Christ d’abord, avant la nation. L’Eglise catholique transcende les nationalités, les barrières et les frontières de création humaine. »
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