Le Groupe ADP ne compte pas commettre d’impair et revivre les affres de l’été 2022. A l’époque, désarçonné par la reprise vigoureuse du transport aérien après la pandémie de Covid-19, il n’avait pu éviter les interminables files d’attente de touristes excédés aux passages des postes-frontières des aéroports.
Dès la fin du mois de juillet, Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly formeront les deux principales portes d’entrée pour les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) de Paris 2024. La très grande majorité des athlètes, de leurs équipements et des délégations étrangères rejoindront la capitale française par avion. Ce sont donc ces deux aéroports qui constitueront la première vitrine de l’Hexagone.
« Ces JO sont le premier événement positif après la crise due au Covid. Nous avons envie d’en faire un élément de fierté », lance Renaud Duplay, directeur général adjoint chargé des Jeux pour le Groupe ADP. A l’approche de la cérémonie d’ouverture, le gestionnaire des deux plates-formes aéroportuaires se dit prêt pour l’événement, ce que confirme la CGT. « Pour l’organisation, c’est plutôt pas trop mal », juge Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT-ADP.
Pour l’entreprise, c’est à partir du 18 juillet, jour de l’ouverture du village olympique, que les choses sérieuses vont commencer, avec l’atterrissage des premiers invités olympiques. Selon ses pointages, ce sont au total près de 64 000 accrédités − sportifs, membres des délégations officielles, mais aussi journalistes − qui ont déjà prévu d’arriver puis de repartir par CDG et Orly à l’occasion des deux compétitions.
Un défi à relativiser. En temps normal, ce sont respectivement 200 000 et 115 000 passagers qui transitent quotidiennement par les deux aéroports de la banlieue parisienne. Ce n’est donc pas tant le nombre d’accrédités qui passeront par Roissy (52 000) ou Orly (12 000) qui donne des sueurs froides aux équipes du Groupe ADP que sa concentration sur quelques jours.
« Une organisation éphémère »
« Pour nous, les grandes dates sont en dehors de l’événement », explique Renaud Duplay. C’est-à-dire avant le début des épreuves ou à la fin. D’après lui, le temps fort interviendra après le terme des Jeux, « le 12 août, avec le premier grand départ des athlètes ». Au vu des réservations d’avion, ce sont près de 13 000 d’entre eux qui partiront de Roissy au lendemain de la cérémonie de clôture. Pour l’essentiel, les départs devraient se concentrer « sur deux à trois jours », avant le 15 août, a déjà anticipé le Groupe ADP.
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