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les calculs juridiques et politiques des Etats-Unis face à la Cour pénale internationale

by Marko Florentino
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Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant (3ᵉ à gauche), fait face au conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan (2ᵉ à droite), lors d’une rencontre à Tel-Aviv, le 20 mai 2024.

La coïncidence est frappante. Le jour où le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) demandait l’émission de mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et le ministre de la défense, Yoav Gallant, lundi 20 mai, le plus proche collaborateur de Joe Biden rencontrait ces deux responsables israéliens. Au lendemain d’une visite en Arabie saoudite, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale, a voulu « réaffirmer la nécessité pour Israël de lier ses opérations militaires à une stratégie politique qui permet d’assurer la défaite durable du Hamas, la libération des otages et un futur meilleur pour Gaza ».

L’inimitié américaine grandissante à l’endroit du premier ministre israélien s’accompagne d’une fidélité solide à son pays, réaffirmée au moment même où les républicains, au Congrès, accusent la Maison Blanche de lâcher peu à peu son allié. L’administration Biden s’accroche à deux objectifs : un cessez-le-feu dans le territoire palestinien et un retour sur les rails de la normalisation entre l’Etat hébreu et l’Arabie saoudite. Washington s’approche d’un accord stratégique bilatéral avec Riyad, faute d’un engagement israélien. Tout le reste – les résolutions de l’ONU sur Gaza, les avancées de la justice internationale, les protestations sur les campus américains – est vu comme des perturbations, des handicaps supplémentaires sur ce chemin périlleux.

Dans un communiqué, Joe Biden a estimé que la demande de mandats d’arrêt contre les responsables israéliens était « scandaleuse ». Selon lui, « quoi que le procureur puisse impliquer, il n’y a pas d’équivalence – aucune – entre Israël et le Hamas. Nous nous tiendrons toujours aux côtés d’Israël contre les menaces à sa sécurité », a-t-il affirmé. De son côté, le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a même estimé que cette initiative « pourrait compromettre les efforts en cours pour obtenir un accord de cessez-le-feu qui permettrait la libération des otages et une hausse de l’aide humanitaire ».

Une ingérence inacceptable

Dans un point téléphonique avec la presse, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a rejeté toute référence à l’engagement américain auprès des autorités ukrainiennes pour documenter les crimes de guerre commis par la Russie. « Je rappellerai à tout le monde que tuer des civils ukrainiens innocents fait en réalité partie des buts de guerre de M. Poutine. (…) Les soldats israéliens ne se réveillent pas le matin en enfilant leurs bottes sur le terrain, avec des ordres directs de tuer des civils innocents à Gaza. Et, de façon plus large, nous ne croyons pas que la CPI ait la moindre compétence juridique ici, dans le cas des événements à Gaza. »

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