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« Les Etats-Unis sont-ils sérieux dans leur engagement en faveur d’un Etat palestinien ? »

by Marko Florentino
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Faut-il prendre au sérieux l’engagement américain en faveur d’un Etat palestinien ? Les sceptiques ne manquent pas d’arguments. Mais la prudence commande de n’exclure aucun scénario : même au Proche-Orient, où ils sont nombreux, les prophètes de malheur n’ont pas toujours raison.

La guerre à Gaza entre dans son huitième mois. Le cabinet de guerre israélien, sous la direction de Benyamin Nétanyahou, a lancé une offensive sur la pointe sud du territoire palestinien, dans une partie de la ville de Rafah. Au grand déplaisir de Washington et au moment où le Hamas dit avoir accepté une proposition de cessez-le-feu provisoire en échange d’une libération d’une trentaine d’otages israéliens et de l’élargissement de centaines de détenus palestiniens en Israël.

Le premier ministre israélien gagne du temps, la proposition ne le satisfait pas, il tergiverse. Il assure qu’il veut une « victoire totale » sur la branche islamiste du mouvement palestinien, responsable de l’attaque du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, au cours de laquelle quelque 1 200 personnes ont été massacrées.

A ce stade d’une guerre appuyée par les Etats-Unis depuis le début, Joe Biden et Benyamin Nétanyahou ne sont plus d’accord sur rien. Opposé à une offensive sur la ville de Rafah, Washington a, pour la première fois, suspendu une livraison de munitions à l’armée israélienne.

Une « somalisation » progressive

Fuyant des bombardements intenses – parfois « indiscriminés », dit Joe Biden –, plus d’un million de Gazaouis, venus du nord ou du centre du territoire, sont réfugiés à Rafah. Eux-mêmes sont, pour beaucoup, les enfants et les petits-enfants des réfugiés de la guerre de 1948. La campagne menée par Israël aurait fait quelque 35 000 morts, selon le Hamas. Transformée en un gigantesque campement de fortune, sans écoles, sans hôpitaux, sans administration, Rafah symbolise l’avenir d’une bande de Gaza aujourd’hui dévastée : une « somalisation » progressive mûrissant une nouvelle génération de djihadistes.

Selon le New York Times et le Financial Times, certains Etats arabes se mobiliseraient pour le « jour d’après » (la guerre). Egyptiens, Emiratis, Saoudiens envisageraient de constituer, avec l’appui des Etats-Unis, une force de maintien de la paix. Objectif : assurer la sécurité et la reconstruction de Gaza pour une période intérimaire, avant d’en remettre l’administration à l’Autorité palestinienne. Mais ces Etats, tous à tendance autocratique prononcée, ont des populations dont la guerre de Gaza a exacerbé les sentiments radicalement anti-israéliens.

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