Table of Contents
Ces produits sont sélectionnés et testés de manière indépendante par des journalistes expérimentés. Le Monde touche une rémunération lorsqu’un lecteur procède à leur achat en ligne. En savoir plus.
Une poubelle pour les réunir toutes : telle est leur promesse. Pour mettre fin à l’éparpillement, les poubelles de tri accueillent dans plusieurs compartiments, de manière pratique et élégante, les différents types de déchets que nous collectons. Elles associent compacité, écologie, et respect des réglementations locales relatives au tri sélectif.
Leur présence dans les magasins d’ameublement reste relativement marginale, mais il suffit de taper « poubelle de tri » sur un site de vente en ligne pour découvrir des centaines de références. Les plus basiques ne sont pas très différentes des poubelles normales ; elles offrent juste plusieurs bacs. Les plus sophistiquées sont des meubles au design moderne, munis de capteurs capables d’ouvrir automatiquement leurs couvercles ou d’articulations permettant de gérer facilement les déchets. Voici nos choix, durables et bien pensés, pour différents profils d’utilisateurs.
Avec son allure classique de poubelle en inox, elle passe inaperçue en cuisine ou ailleurs. Elle cache deux bacs amovibles de 15 et 25 litres. Ceux-ci profitent de poignées dépassant sur le haut afin de les extraire sans toucher les déchets. Son couvercle unique s’ouvre avec une large pédale, et il est possible de le relever manuellement pour sortir les bacs ou les sacs. En revanche, elle ne compte que deux compartiments, ce qui limite sa polyvalence , et les enfants et les personnes âgées peuvent avoir des difficultés à la vider.
La gamme Ecoclas profite d’un design original, avec des étagères basculantes qui rappellent un meuble à chaussures, disponible en différents coloris. Cette poubelle s’intègre élégamment aux intérieurs modernes. Le modèle à quatre seaux que nous avons testé s’est avéré lourd, mais extrêmement robuste, ce qui rassure sur sa durée de vie. Les seuls éléments potentiellement fragiles sont les seaux en plastique, mais ils restent plutôt rigides et il est possible d’en racheter facilement. En revanche, la poubelle n’intègre pas de pédales, son ouverture requiert une main, et elle s’avère bruyante.
Les grandes familles ne sont pas seules à avoir l’utilité d’une poubelle de tri. Avec sa petite poubelle de 25 l au total, dotée d’un compartiment amovible de 8 l, Tatay propose un produit simple, adapté aux célibataires qui cherchent juste à trier les déchets ménagers des emballages. Elle trouvera aussi facilement sa place pour séparer plastiques et papiers dans un bureau. Son plastique ne paie pas de mine, mais il est relativement robuste et sa pédale est bien dimensionnée. En revanche, les ajustements mériteraient mieux (notamment pour le rabat qui tient le sac) et elle n’offre évidemment pas la polyvalence d’une poubelle de 50 ou 60 l à trois ou quatre compartiments.
Tout ce que nous recommandons
Le test complet

Pourquoi nous faire confiance ?
En 1993, ma professeure de biologie nous emmenait visiter une usine de recyclage recueillant les déchets d’un industriel du carton. A l’époque, les particuliers ne triaient généralement que le verre, les magazines et journaux finissaient par millions avec les déchets ménagers, dans les décharges et les incinérateurs. Avec une douzaine d’élèves du collège, nous avons donc contacté les mairies pour créer des points de collecte dans les villages du Haut-Diois. Saluons nos parents qui nous ont véhiculés régulièrement avec nos cartons de magazines et papiers jusqu’à la déchetterie.
Je suis resté sensible au tri des déchets – et à l’environnement en général. Dans mes différents logements, ma cuisine a toujours hébergé autant de sacs que possible, permettant de séparer au minimum verre, papiers et cartons et déchets ménagers. Mais j’ai fait partie de ceux qui séparaient le PET des autres plastiques lorsque ma commune a tenté cette expérience… J’ai ainsi pu constater non seulement l’importance d’avoir des poubelles adaptées, mais aussi l’extrême variabilité des politiques de traitement des déchets d’un endroit à un autre (et leur lisibilité souvent discutable).
Outre cet intérêt personnel, mon parcours m’a amené à réaliser de nombreux comparatifs et guides d’achat, pour Les Numériques, Le Monde de la Photo, Chasseur d’images et bien sûr Le Monde. Chercher les meilleures poubelles spécifiquement destinées au tri sélectif était donc une occasion idéale de joindre l’utile à l’intéressant.
Qui a besoin d’une poubelle de tri sélectif ?
La réponse est simple : presque tous les Français. Le tri sélectif est devenu omniprésent. En 2023, d’après le CLCV, 98 % des métropolitains peuvent, s’ils le souhaitent, faire retraiter la totalité des emballages plastiques, cartons et papiers. Une approche qui n’a en fait rien de nouveau : lorsque Eugène Poubelle a imposé la fourniture de récipients à ordures dans tous les immeubles parisiens, il prévoyait le ramassage séparé des papiers et chiffons d’une part, du verre et de la faïence d’autre part.
Mais quel type de poubelle(s) choisir pour trier de la façon la plus efficace ? La question est plus délicate. Aujourd’hui, le tri sélectif concerne en principe de nombreux objets : verre, emballages en matière plastiques, emballages en carton, papiers, journaux, magazines, métaux, tissus, déchets compostables, cartouches d’encre, piles et accumulateurs, autres déchets électroniques, peintures, huiles et autres produits toxiques…
Cependant, les modalités varient encore grandement d’un foyer à l’autre. Selon le type de logement (immeuble ou maison par exemple), sa localisation (urbaine ou rurale) et la politique locale, le nombre réel de bacs de collecte varie de façon spectaculaire. Certaines collectivités s’appuient massivement sur le tri par les particuliers, tandis que d’autres regroupent la quasi-totalité des déchets recyclables dans un même bac et les redirigent ensuite vers les différentes filières de retraitement.

Par ailleurs, les modalités de collecte sont également très variables. Dans certains endroits, l’enlèvement à domicile est la règle ; ailleurs, les particuliers sont invités à déposer eux-mêmes leurs déchets dans des conteneurs. Souvent, les deux solutions cohabitent, avec par exemple une collecte à domicile pour les déchets ménagers et les plastiques, et un conteneur par hameau ou par quartier pour le verre et le papier.
Tout le monde ne gère pas ses déchets de la même manière, de surcroît. En milieu rural, beaucoup de foyers disposent de composteurs pour leur jardin – ou celui du voisin. Certaines municipalités en fournissent même à tous leurs administrés. Dans ce cas, une poubelle pour les déchets végétaux est peu utile : un simple bac posé sur le plan de travail suffit à recueillir les déchets de chaque préparation culinaire, et les sortir dans le composteur à l’extérieur après chaque repas évite les mauvaises odeurs. Certains utilisent aussi les déchets de cuisine pour nourrir des animaux. Un de mes amis a même placé le poulailler sous la fenêtre de la cuisine, lui permettant d’y envoyer déchets de fruits, de légumes et de viandes en temps réel, au fil de la préparation ! Impensable en milieu urbain dense, où une véritable filière de collecte des déchets de cuisine est indispensable.

Les citadins, pour leur part, sont nombreux à passer tous les matins devant les poubelles de l’immeuble en sortant de chez eux. Ils peuvent donc emporter et jeter presque en temps réel packs de lait, bouteilles de jus et autres contenants similaires, pour lesquels une poubelle à domicile devient donc superflue. Peu réaliste à la campagne, lorsqu’il faut les déposer dans une benne à 200 m de la maison pour le ramassage. Sans surprise, lors de notre enquête, la totalité des répondants ruraux ont dit avoir un bac ou un grand sac à domicile pour les emballages et bouteilles plastiques, qu’ils sortent la veille du passage du camion de collecte.
Par ailleurs, dans une grande maison comportant de multiples pièces de vie, vous préférerez peut-être avoir des poubelles séparées. Une pour les déchets ménagers à la cuisine, une pour les emballages à la salle à manger, une pour les papiers au bureau, une pour le verre, les coques de pistaches et les noyaux d’olives au salon… Dans ce cas, une poubelle de tri, qui réunit plusieurs compartiments, ne correspondra pas à votre mode de vie. Mais dans un studio où la place manque, réunir tous les déchets dans un seul lieu est presque une affaire de survie !

Ainsi, le choix d’utiliser une poubelle de tri ou plusieurs poubelles séparées dépend de chaque utilisateur. De même, le nombre et les dimensions des différents réceptacles varient énormément. Un étudiant parisien vivra très bien avec une poubelle à déchets ménagers et pourra jeter le reste dans les bacs de collecte en descendant de chez lui. Une famille nombreuse vivant dans une ferme drômoise aura tout intérêt à disposer d’une demi-douzaine de conteneurs de tailles variées, qui sortiront plus ou moins régulièrement selon le rythme des collectes et leur niveau de remplissage.
Néanmoins, de manière générale, la cuisine est un lieu de production massive d’emballages, de déchets végétaux et de déchets non valorisables. Y disposer d’un meuble à deux ou trois bacs est donc très pratique, quel que soit le profil du foyer. Reste à savoir quel type de poubelle de recyclage adopter. Et là encore, il n’y a pas de réponse universelle.
Bien choisir une poubelle de tri : nos critères de sélection
Les poubelles de tri prennent des formes très variées. La majorité ressemble à des poubelles classiques, en plastique ou en métal, accolées les unes aux autres dans le même produit, avec un ou plusieurs couvercles supérieurs. L’avantage est évident : même ceux qui n’en ont jamais vu identifient immédiatement l’objet. Mais cela présente un inconvénient : comment organiser les différents compartiments ?
La poubelle idéale permet d’accéder sans les mains à tous ses bacs, qui sont nombreux. Les ouvertures sont toutes à une soixantaine de centimètres du sol, permettant d’y faire glisser les déchets depuis une table et d’extraire sacs ou seaux sans plier le dos. Mais elle occupe un espace réduit : elle mesure moins de 60 cm de largeur, afin de se caler au bout d’un plan de travail standard.
Sur le plan pratique, elle dispose de seaux ou de bacs amovibles pour les déchets à déposer en vrac, mais elle peut recevoir des sacs standards pour ceux qui doivent être jetés emballés. Elle dispose de fermetures efficaces qui évitent la propagation des odeurs et il est possible d’ouvrir chaque compartiment individuellement. Tous restent facilement accessibles : nul ne risque de faire tomber des déchets hors des bacs ou des sacs, et il est facile de les extraire à l’heure de la collecte.
Et bien entendu, elle est robuste, durable, légère mais stable, et son design d’intègre à votre intérieur.
Avec autant de besoins contradictoires, une évidence s’impose : la poubelle de tri parfaite n’existe pas. Nous avons donc cherché des modèles variés dans leur design comme dans leur composition, afin de couvrir un éventail de besoins aussi large que possible.

• La taille et le nombre de compartiments de tri sont deux des principaux critères de choix. Le nombre de compartiments s’étend de deux à quatre, et leurs formats sont très divers, de 8 à 40 litres. Les poubelles complètes que nous avons testées varient ainsi d’un volume total de 25 l à 70 l.
Nous avons favorisé les modèles offrant des compartiments de capacités différentes. En effet, quelle que soit votre utilisation, il est extrêmement improbable que vous produisiez le même volume de chaque type de déchet. Typiquement, dans notre société actuelle, beaucoup de foyers jettent plus d’emballages que de restes alimentaires et ménagers.
• La forme des compartiments joue aussi. Deux écoles s’affrontent : essayer de rester relativement cubique ou de favoriser la longueur utile. Concrètement, dans le premier cas, un bac de 25 litres mesure environ 27×27×35 cm et occupera la moitié supérieure ou inférieure d’une poubelle courante. Il peut recevoir des sacs de 30 l standards ou héberger directement des objets d’une trentaine de centimètres, par exemple des bouteilles de 2 l. Dans le second cas, un bac de même capacité mesure environ 20×20×60 cm et occupe la moitié latérale de la poubelle. Il nécessite des sacs de 30 l dans un format spécial, que vous trouverez sous une mention « grande hauteur » ou similaire. Il est plus difficile à extraire : il faut lever les mains jusqu’à 1,2 m du sol, ce qui peut être délicat une fois le bac rempli. En revanche, il peut recevoir des objets plus longs, en particulier les innombrables cartons d’emballage mesurant entre 40 et 60 cm. Il n’y a donc pas ici de solution parfaite : c’est à vous, en fonction de vos usages et de votre physique, de choisir celle qui vous convient le mieux.

• L’utilisation avec ou sans sac est un plus très appréciable. D’un côté, les acheteurs sensibles à l’environnement souhaitent éviter de jeter des sacs inutilement. Ils préfèrent donc les poubelles à bacs amovibles, qu’ils transportent périodiquement jusqu’au point de collecte. De l’autre, certaines collectivités imposent l’utilisation de sacs, afin d’éviter la dispersion de déchets au cours de la manutention. Il est alors important que la poubelle permette d’extraire les sacs facilement, sans risque de laisser échapper leur contenu. Pour compliquer les choses, la politique locale peut varier d’une période à une autre… Nous avons donc cherché en priorité des modèles qui proposent des seaux ou des bacs amovibles aux poignées confortables, mais qui permettent d’y installer des sacs et surtout de les extraire facilement, sans risque de glissement ou de déchirure.
Cela complique naturellement la conception de la poubelle : au cours de nos recherches, il est apparu que les modèles vendus moins de 80 € utilisent généralement des compartiments fixes, qui imposent l’utilisation de sacs, voire de simples supports en hauteur (similaires à ceux des poubelles de jardins publics). À l’inverse, certains ont des bacs amovibles aux dimensions inhabituelles et sans vrai rebord, qui compliquent grandement l’utilisation de sacs…
• La présence de séparateurs amovibles. Certaines poubelles en proposent, et c’est en principe un grand avantage : elles peuvent en effet s’adapter à des utilisateurs différents, ainsi qu’à l’évolution des usages dans le temps – la naissance d’un enfant, par exemple, change radicalement l’équilibre des déchets d’une même famille. Hélas, ces cloisons mobiles compliquent souvent l’installation de sacs plastiques. Et lorsqu’elles se glissent au milieu d’un seau, cela fait deux types de déchets qui doivent sortir en même temps. Ce n’est pas très gênant si vous devez par exemple emporter verre et emballages pour les déposer dans des conteneurs de quartier, mais il faudra réfléchir pour ne pas avoir à sortir un bac presque vide parce que son autre moitié est pleine.
• La commodité d’accès aux compartiments. Autre question essentielle : tous les compartiments sont-ils bien accessibles, aussi bien pour déposer des déchets que pour les retirer ? La quasi-totalité des poubelles de tri disposent d’au moins un couvercle supérieur, généralement associé à une pédale. Pour peu qu’il se relève bien à la verticale, le ou les compartiments correspondants sont donc parfaitement accessibles, prêts à recevoir tout ce que l’on y jette, et l’espace ne manque pas pour extraire sacs ou bacs.
L’accès aux compartiments inférieurs est une autre affaire. Deux écoles s’affrontent : le tiroir et le basculement. Le tiroir est plus stable, plus simple, mais encore faut-il qu’il coulisse facilement et qu’il sorte spontanément, assez loin, pour libérer totalement l’accès à l’intérieur. Idéalement, un mécanisme devrait éviter qu’il parte se promener dans la pièce lorsqu’on l’ouvre un peu vite pour jeter des déchets, mais aucun modèle testé ne comportait de système de retenue.

Les mécanismes basculants peuvent être plus pratiques pour jeter les déchets : il est facile de les ouvrir avec une pédale. Mais méfiance avec les barquettes contenant des fonds de liquides par exemple : une partie de leur contenu risque d’être projetée lors de l’ouverture ! L’extraction des déchets est également souvent plus compliquée, puisqu’il faut tout faire passer par une ouverture en biais.
Le meilleur compromis semble donc être celui de la poubelle de tri Songmics. Le compartiment inférieur bascule vers l’avant grâce à une pédale, avec une ouverture suffisante pour jeter les déchets. En saisissant sa poignée et en tirant droit, il sort totalement, ce qui permet très simplement d’extraire le bac ou le sac.

L’architecture et le design sont une chose, la réalisation en est une autre. Nous avons écumé les avis de consommateurs et éliminé de nombreux modèles a priori intéressants, mais qui cachaient des défauts plus ou moins importants.
• La solidité. Elle figure en tête de liste de nos critères ! Sur de nombreux modèles « low cost », les bacs amovibles sont fins et résistent mal à la charge. Ou bien, les arceaux de transport manquent de rigidité, se tordent et ne rentrent plus dans leur logement lorsque vous replacez le seau dans la poubelle. Les articulations des couvercles ne sont également pas exemptes de défaut. Sur les modèles abordables entièrement en PVC, les charnières ou les pédales sont parfois sous-dimensionnées. Quand ce n’est pas un renvoi d’angle composé simplement de PVC plié, évidemment destiné à casser au fil des ouvertures !
Plus étonnant, l’extérieur des poubelles est parfois lui-même fragile. Chasse aux coûts et au poids poussent certains fabricants à utiliser une feuille d’inox extrêmement fine, élégante à première vue mais qui se déforme au moindre choc. Or, à moins d’être célibataire et maniaque, votre poubelle prendra des coups ! Un enfant pressé ne va certainement pas attendre d’être bien en face et vérifier soigneusement la trajectoire de son pied vers la pédale d’ouverture pour ne pas toucher le corps de la poubelle… Méfiance donc envers les poubelles en aluminium ou en acier inoxydable qui annoncent des poids très faibles !
De plus, les poubelles de tri étant relativement encombrantes, les transporteurs placent souvent leur carton sous d’autres objets à livrer. Les témoignages de clients ayant reçu une poubelle déjà impactée sont légion. Vous pourrez toujours demander un échange ou renvoyer un produit reçu abîmé, mais il faut savoir que tous les fabricants ne font pas les mêmes efforts sur l’emballage. Parmi les modèles testés, la poubelle Songmics était confinée entre deux imposantes protections de polystyrène couvrant toute sa hauteur. La Kitchen Move Haja était également protégée sur toute sa hauteur par des nappes de plastique gonflées d’air. En revanche, la Narvik et la Amazon Basics n’étaient réellement protégées qu’en haut et en bas.
• Les couvercles motorisés. Voici une autre source de panne récurrente. Ils sont certes très pratiques : même les mains pleines, il suffit de les passer au-dessus du couvercle pour ouvrir la poubelle et jeter ses déchets. Mais qu’un engrenage casse ou qu’un capteur de proximité tombe en panne, et c’est le retour à l’ouverture manuelle. Dans ce cas, le résultat est pire qu’un classique couvercle articulé…
Autre inconvénient de ces automatismes : ils sont systématiquement alimentés par des piles, typiquement 4 bâtons au format D ou 6 bâtons AA. Même en utilisant des accumulateurs (alias « piles rechargeables »), le bilan écologique de l’opération reste pour le moins discutable… Nous n’avons donc retenu qu’une poubelle à couvercle motorisé afin de comparer ce système d’ouverture avec les autres. Il ne nous a pas convaincus.
• Le prix. Les tarifs des poubelles de tri varient dans des proportions étonnantes, des modèles a priori similaires passant de 100 à 200 euros d’une marque à l’autre. Cependant, il est possible de dégager des tendances. Jusqu’à 80 euros, vous trouverez essentiellement des poubelles en plastique. Les rares modèles en métal sont très petits et tous leurs compartiments ont la même capacité (typiquement deux bacs de 20 l ou trois de 10 l), ce qui limite énormément leur utilité. Il faut compter 80 à 100 euros pour trouver des modèles bien conçus avec deux bacs de capacités différentes, et plus de 130 pour avoir trois compartiments réellement pratiques.
Nous avons souhaité comparer des modèles aussi variés que possible. Néanmoins, l’espace et le temps n’étant pas infinis, il était impossible de tester toutes les combinaisons disponibles. Nous nous sommes donc attachés à tester les différents types d’ouvertures, de bacs ou de compartiments disponibles. Mais il est évident, étant donné la variété des situations, que nous ne pouvons couvrir tous les besoins. Au-delà de nos poubelles de tri préférées et des autres modèles recommandés, n’hésitez donc pas à chercher des modèles similaires mais adaptés à votre cas, avec un compartiment en plus ou en moins, une esthétique différente…
De nombreux modèles très similaires sont proposés en ligne. Certains sont totalement impossibles à distinguer les uns des autres – et donc sans doute produits par le même sous-traitant. Pensez-y si le modèle recommandé est en rupture de stock : peut-être un clone est-il disponible ?
Notez pour finir que nous n’avons pas testé de poubelle de tri encastrable. Celles-ci sont populaires dans les cuisines des appartements : elles s’installent dans un meuble, sous l’évier par exemple. Nous nous sommes concentrés sur les poubelles classiques, à poser à l’endroit de votre choix.
Nous avons naturellement avant tout examiné les aspects pratiques des poubelles de tri sélectionnées.
• Facilité d’accès. Nous avons en premier lieu vérifié qu’il était facile d’accéder aux contenants, aussi bien pour y déposer les déchets que pour les extraire. Nous avons pris soin de vérifier la simplicité d’utilisation de chaque compartiment avec ou sans sac, afin de s’adapter aux différentes utilisations. Nous avons ainsi installé des sacs de différentes capacités (de 10 à 50 litres) disponibles dans le commerce afin de contrôler la facilité de l’opération, le bon maintien des bords du sac et la possibilité de l’extraire en toute sécurité une fois plein.
De même, nous avons vérifié qu’il était facile d’ôter les bacs ou seaux amovibles pour une utilisation en vrac. Nous avons eu de vraies mauvaises surprises dans ce domaine. Parfois, une protection anti-basculement mal conçue bloquait l’extraction d’un compartiment s’il était trop rempli. D’autres fois, il fallait réaliser un mouvement précis à l’aveugle pour sortir ou remettre le support en place. Dans d’autres cas, c’est un couvercle qui ne s’ouvrait pas assez ou qui voulait toujours se rabattre et accrochait le bac.
• Solidité. Nous avons vérifié la rigidité des anses lorsqu’il y en avait. En effet, une anse qui se déformerait risque de compliquer la réinstallation du seau dans la poubelle. Nous avons également étudié ses fixations afin d’estimer si elles risquaient de se décrocher ou de casser avec le temps.
Nous n’avons pas pu faire de véritable test d’endurance des mécanismes, ni demander à des enfants turbulents de voir si les revêtements des poubelles résistaient aux coups de pied malencontreux. Mais nous avons étudié la construction des poubelles, à la recherche de points de vieillissement prématuré : solidité des matériaux, rigidité des composants en plastique ou en métal, risque que des articulations finissent par casser…
• Stabilité. La plupart des poubelles de tri pèsent une dizaine de kilos, mais leur poids peut être beaucoup plus élevé une fois remplies de déchets ménagers, de bouteilles et d’emballages. Leur centre de gravité peut également être situé relativement haut. Dès lors, il est important qu’elles aient une bonne assise pour qu’un enfant ne risque pas de les faire basculer. C’est le cas de la quasi-totalité des modèles testés, dont les pieds couvrent toute la surface.
Une exception notable : la poubelle SP Berner, très légère et biseautée. Elle est moins large et moins épaisse de 5 cm au niveau du pied qu’au niveau du capot supérieur, et cela se ressent en particulier à vide ou lorsque le compartiment supérieur est plus chargé que l’inférieur. À l’inverse, le bon élève est ici Arregui, qui a prévu des points de fixation à l’arrière de son meuble et livre vis et chevilles pour assurer une sécurité parfaite. Songmics a également intégré des accroches dorsales à son modèle, mais elles sont moins pratiques.
Notre poubelle de tri favorite : la Amazon Basics 25 l + 15 l

La poubelle de recyclage 25 l et 15 l d’Amazon Basics est selon nous le meilleur compromis général. C’est en effet le seul modèle à moins de 100 euros qui nous a convaincus lors de nos tests. Elle profite d’un design traditionnel et passe-partout : son corps est enrobé d’une feuille d’inox, de même que son couvercle (qui couvre les deux compartiments). Personne ne vous demandera où est la poubelle !
Le couvercle s’ouvre classiquement avec une pédale, qui le relève presque à la verticale et laisse un passage assez large pour jeter confortablement ses déchets, même encombrants comme les cartons d’emballage. Il se rabat en douceur grâce à un frein qui évite tout claquement bruyant lors de la fermeture (et protège les doigts des enfants). En relevant le couvercle à la main lorsqu’il est entrouvert, vous pouvez le faire basculer entièrement à la verticale. Il dégage alors totalement le passage, permettant d’extraire les bacs sans difficulté.
Ceux-ci sont en plastique noir assez épais. Ce ne sont pas les plus robustes que nous avons vus, mais ils restent dans les bons standards. Contrairement à la concurrence, Amazon Basics n’a pas taillé les poignées directement dans les bacs, mais moulé ces poignées par-dessus. L’avantage est évident : il n’est pas nécessaire de glisser les mains à l’intérieur des bacs pour les extraire, ce qui peut être désagréable lorsqu’ils sont pleins de déchets végétaux par exemple. Autre bon point : si vous utilisez un sac, ces poignées sont suffisamment petites pour pouvoir installer ce sac par-dessus facilement. Corollaire inévitable de leur petitesse, il n’est pas possible de les prendre à pleines mains comme l’anse d’un seau ou les poignées découpées dans les bacs des concurrentes. Mais cela reste un excellent compromis entre confort et prise en main.

La poubelle de recyclage Amazon Basics est plus légère que les concurrentes : elle pèse environ sept kilogrammes. Par rapport aux concurrentes comme la Haja (conçue en deux colonnes) ou la Songmics (sur deux rangées), sa construction en un seul bloc, sans renfort interne, explique cette différence. Elle reste cependant raisonnablement robuste : sa forme convexe la rigidifie. Le fabricant a profité de sa légèreté pour intégrer deux généreuses poignées extérieures, qui permettent de déplacer facilement l’ensemble de la poubelle d’une pièce à une autre.
La pédale est en plastique, seule son extrémité est recouverte d’inox à des fins esthétiques. Les tiges qui actionnent son mécanisme sont en revanche métalliques. Les articulations de la pédale sont basiques (n’espérez pas y trouver de roulement à billes ou même de renfort en acier), mais les sections importantes et la rigidité du plastique choisi devraient assurer une bonne fiabilité dans le temps.
Dans l’ensemble, ce produit Amazon Basics ne profite logiquement pas d’une finition aussi flatteuse que certains modèles plus coûteux, mais elle est beaucoup mieux construite et beaucoup plus robuste que les poubelles de tri proposées sous les 70 €.

Des petits défauts non rédhibitoires
Les deux bacs de la poubelle de recyclage d’Amazon Basics sont logés côte à côte. Ils occupent donc toute la hauteur de la poubelle : ils mesurent 55 cm de profondeur. Les poignées de ces bacs étant relativement petites, il faut donc lever les bras à 1,10 m de hauteur pour les extraire, tout en les tenant du bout des doigts. Cela peut s’avérer difficile pour les personnes de petite taille ou manquant de force : avec ce modèle, nous ne nous voyons pas demander à un enfant de 10 ans de sortir les poubelles. Il en va cependant de même pour toutes les concurrentes dans cette gamme de prix, à l’exception de la Trimoi et de ses clones, qui ont d’autres défauts bien plus gênants. Par ailleurs, la forme étirée impose des sacs « grande hauteur » ou similaire : des sacs de 20 et 30 l classiques n’iront pas jusqu’au fond des bacs.Si la hauteur des bacs de l’Amazon Basics vous gêne, vous pouvez vous diriger vers des modèles plus coûteux mais plus pratiques, comme la poubelle de tri Songmics.
Comme toutes les poubelles en acier inoxydable, celle d’Amazon Basics est sensible aux traces de doigts et aux salissures. En conditions réelles, il a suffi de quelques heures pour qu’il perde de son éclat. Bien entendu, un simple coup d’éponge le lui rend.

Enfin, vous l’aurez noté, la poubelle de recyclage d’Amazon Basics n’a que deux bacs. Cela peut être insuffisant si vous espérez réunir tous vos déchets dans un contenant unique. Hélas, nous n’avons pas trouvé de poubelle à trois ou quatre bacs bien conçue et coûtant moins de cent euros : elles souffrent soit d’une construction médiocre, soit d’une capacité trop faible. Pour profiter d’un plus grand nombre de bacs, nous vous conseillons donc d’investir dans un modèle plus cher, comme l’Ecoclas ci-dessous ou ceux de la rubrique Les autres poubelles de tri intéressantes.
Une poubelle qui n’a pas l’air d’une poubelle : Arregui Ecoclas CR621

Le design des poubelles répond à des codes assez stricts. Il en existe deux grandes familles : le métal arrondi avec un couvercle sur le dessus, et le plastique arrondi avec un couvercle sur le dessus. La gamme Ecoclas d’Arregui rompt avec cette logique. Extérieurement, ces modèles ressemblent à des armoires ou à des meubles à chaussures. Les Ecoclas peuvent donc s’intégrer dans des intérieurs modernes, se cacher entre deux armoires ou même s’accrocher aux murs.
Leur construction en acier laqué est particulièrement robuste. Leur poids en témoigne : le modèle Ecoclas Plus CR621 que nous avons testé ne pèse pas moins de 19 kg. Les modèles en acier d’autres marques que nous avons testés, certes de capacité légèrement inférieure, pèsent entre 8 et 10 kg.
Les portes basculantes sont fixées sur de robustes rivets et bloquées par des cornières : elles ne risquent pas de tomber ! Elles intègrent une étagère, sur laquelle se posent les seaux de 17 litres chacun. La largeur de l’ouverture des portes permet très facilement d’accéder au contenu, que vous utilisiez des sacs ou jetiez directement dans les seaux. Ceux-ci sont en PVC assez rigide et leurs anses ne se déforment pas, à moins de les lester exagérément. En effet, ils n’ont pas vocation à remplacer des seaux de chantier et manifestent leur désaccord si vous les remplissez de quinze litres d’eau ! Notez que contrairement aux autres fabricants, Arregui vend des seaux de rechange si vous en abîmez un.
L’Ecoclas CR621 dispose d’un compartiment supérieur. Vous pouvez l’utiliser comme espace de rangement, par exemple pour y garder les sacs-poubelle. Vous pouvez aussi l’aménager à l’aide d’accessoires : Arregui propose un distributeur de sacs et un organiseur, dans lequel vous pourrez par exemple stocker piles usagées, capsules de café et autres petits produits qui justifient un traitement séparé des autres déchets.

Un point doit être signalé : le couvercle bascule derrière le dos de la poubelle lors de l’ouverture. Si celle-ci est appuyée sur une plinthe, aucun problème, il passera élégamment à quelques millimètres du mur. Mais si elle est collée à la paroi, le couvercle frottera en passant et risquera d’abîmer la peinture ou le papier peint. Arregui fournissant des chevilles et des vis, il est très tentant de plaquer la poubelle au mur. Selon l’installation prévue, vous préférerez donc peut-être le modèle Ecoclas CR601, dépourvu de ce compartiment supérieur. Il est également un peu moins haut, mesure 91 cm au lieu de 98. Et comme son plateau supérieur est plat et fixé, vous pourrez aisément y poser d’autres objets.
D’ailleurs, si vous n’avez pas besoin de quatre seaux, Arregui décline les Ecoclas en versions étroites, mesurant 31 cm de largeur au lieu de 58 cm. La version à deux seaux superposés et logement supérieur (CR221) fait logiquement la même hauteur que le modèle testé, et il existe une version à deux seaux sans compartiment supérieur (CR201). Le même principe est décliné en superposant trois seaux, donnant un meuble plus étiré en hauteur (134 cm pour la CR301 sans compartiment supérieur, 141 cm pour la CR321 qui en est équipée).
Tous ces modèles existent en différentes couleurs et même en différents matériaux (portes en acier laqué ou inoxydable, plateau en chêne…). Vous devriez donc pouvoir trouver celui qui s’accordera idéalement à votre intérieur.

Toutes ces versions partagent les mêmes seaux de 17 l. C’est un avantage, mais aussi un inconvénient : si vous voulez jeter des objets de plus de 35 cm de hauteur, aucune version ne conviendra. Par ailleurs, si leur imposant rebord contribue à leur rigidité, il leur fait dépasser légèrement la circonférence des sacs de 20 l courants. Il faut donc les étirer ou utiliser des sacs de 30 l.
Du fait des portes basculantes, il est impossible d’ouvrir les Ecoclas sans les mains. C’est indéniablement moins pratique que les poubelles à pédale. Autre inconvénient, les Arregui Ecoclas sont bruyantes. Les portes basculantes sont assez lourdes et n’intègrent aucun amortisseur. À l’ouverture comme à la fermeture, un choc métal contre métal se fait donc inévitablement entendre. Il doit être possible de placer astucieusement des plots de caoutchouc ou de mousse pour amortir, mais il est dommage qu’Arregui n’ait pas directement intégré de telles protections.
Une poubelle de tri ultra-compacte et vraiment pas chère : la Tatay 17 l + 8 l

Une poubelle de tri à 30 € ? C’est ce que propose la poubelle à tri sélectif de Tatay, spécialiste espagnol du plastique injecté. Elle propose une capacité totale de 25 l, ce qui lui permet de se glisser n’importe où : elle ne mesure que 33 × 31 × 42 cm. Un bac amovible de 8 l prend place à l’intérieur. Si vous devez utiliser un sac, le plus logique est donc de le placer dans celui-ci. Notez que les sacs de 10 l courants n’iront pas au fond du bac, celui-ci étant un peu profond : préférez des sacs de 20 l.

Vu sa capacité, la poubelle de tri Tatay ne se destine pas à trier tous les déchets d’une famille nombreuse. Elle peut être très utile dans une chambre ou un bureau, où elle permettra de séparer par exemple papiers et plastiques. Elle peut également s’avérer pratique dans un appartement pour une personne vivant seule, qui trierait les emballages des déchets ménagers mais gérerait le verre séparément.
Pour ce prix, personne ne sera surpris de l’absence de métal. Mais les charnières et le mécanisme de la pédale profitent de bons diamètres et devraient résister au temps. Notez que malgré sa légèreté, la poubelle est plutôt stable et ne bascule pas, même en appuyant sur la pédale lorsqu’elle est vide.
Le rebord du bac extractible se pose sur celui de la poubelle : il est donc presque impossible de masquer totalement le bord du sac. En contrepartie, un rabat vient sécuriser le ou les sacs, permettant d’ouvrir et de fermer le couvercle sans risquer de voir le sac glisser au fond de la poubelle. Vous pouvez donc ne faire déborder le sac que de quelques millimètres et le masquer à l’aide du rabat. La plupart des utilisateurs se feront sans doute à l’idée que le bord du sac reste visible lorsque la poubelle est fermée.
Les autres poubelles de tri sélectif intéressantes
La Kitchen Move Haja est originale, avec trois compartiments de capacités et de formes très différentes. Elle est construite en deux corps accolés : à gauche, un tiroir de 17 l, idéal pour recevoir des bouteilles par exemple, surmonté d’un bac de 13 l disposant de son propre couvercle, bien adapté aux déchets ménagers ou aux épluchures ; à droite, un bac unique sur toute la hauteur, d’une capacité de 30 l, parfait pour les cartons d’emballage. Chaque compartiment dispose d’un bac amovible pour placer les déchets en vrac. Les deux de gauche ont des dimensions assez « cubiques », pratiques avec des sacs standard de 20 l. La construction est assez robuste, avec notamment une pédale en métal soutenue par un renfort lui aussi métallique. En outre, son tiroir inférieur repose sur de vrais guides qui rendent sa mise en place aussi facile que son extraction. En revanche, son design peut déplaire et, surtout, elle est en rupture de stock à l’heure où nous publions. Si vous parvenez à la trouver, c’est un excellent choix ; sinon, la Songmics ci-dessous est une bonne alternative.
La poubelle de cuisine Songmics offre trois compartiments : un de 26 l en bas et deux de 17 l en haut. Le mécanisme du compartiment inférieur est particulièrement bien conçu. Il suffit d’appuyer sur la pédale pour le faire basculer, avec une ouverture suffisante pour jeter de grosses bouteilles ou des cartons pliés. Et il suffit de tirer sur la poignée pour extraire le chariot, sur lequel est posé le bac en plastique. Sur de nombreux modèles concurrents, il faut glisser le sac ou le bac par l’ouverture libérée par le basculement, ou soulever l’ensemble pour le sortir des charnières et pouvoir le démonter. De plus, le support de basculement compact permet au bac d’avoir un fond parfaitement plat, contrairement à la poubelle de tri proposée par Conforama par exemple. En revanche, le bac inférieur est un peu trop bas pour accueillir des bouteilles debout. Il faudra donc les coucher si vous décidez de les mettre là, avec les risques d’écoulement liquide que cela suppose. Par ailleurs, les deux compartiments supérieurs se trouvent sous le même couvercle, ce qui est moins pratique que deux ouvertures séparées. Il faut en outre ôter le couvercle et son support pour accéder aux bacs ou changer un sac.
Celles que nous ne recommandons pas

La Kitchen Move Narvik est une des rares poubelles à ouverture automatique relativement bien notée par ses acheteurs. Néanmoins, l’obligation d’utiliser six piles ou accumulateurs AA est pénalisante pour un produit à vocation écologique. Le bloc-moteur limite l’espace dégagé par l’ouverture (voir photo ci-dessus) et le grincement de la motorisation n’est pas de bon augure pour son fonctionnement à long terme. Quant au bac inférieur de 25 l, sa largeur très importante oblige à utiliser des sacs de 50 l. Il peut recevoir un séparateur amovible, mais celui-ci est trop petit : quand on l’enfonce, il ne va pas jusqu’en haut du bac. Il est donc impossible d’y attacher un sac, qui pendouillerait au-dessus du séparateur. Une fois divisé en 2 × 12,5 l, ce compartiment ne peut plus recevoir que des déchets en vrac (bouteilles de verre par exemple). Enfin, sitôt passé le léger cran qui le retient en place, le chariot roule librement. C’est pratique pour sortir le bac et l’emporter jusqu’à la benne, mais cela peut s’avérer gênant lorsque vous voulez juste mettre quelque chose à la poubelle : si vous ne le retenez pas, il peut partir jusqu’à l’autre bout de la pièce.
La poubelle de recyclage SP Berner offre une capacité élevée et deux à trois compartiments pour un tarif modique. Elle est fabriquée en plastique recyclé, ce qui tombe sous le sens pour ce type de produits. Elle est livrée démontée dans un emballage assez compact, et l’assemblage est facile. Hélas, les bons points s’arrêtent là. Elle ne dispose pas de bacs amovibles : le compartiment supérieur doit impérativement être équipé d’un sac. Le séparateur étant une simple lame de plastique, il est difficile de placer efficacement deux sacs côte à côte. Quant à la partie inférieure, elle est amovible, ce qui permet de l’utiliser sans sac. Mais l’extraction s’avère laborieuse : il faut la faire basculer, puis la soulever pour qu’elle revienne à la verticale en sortant de sa charnière, puis la rebaisser pour passer la sécurité. Cette cinématique est compliquée par les ajustages imprécis et la souplesse des matériaux, qui font que les encoches et les charnières sont rarement alignées. L’ensemble de la structure est en plastique très souple, ce qui ne rassure pas sur la durabilité du produit. C’est aussi de loin la poubelle la moins stable que nous ayons testée : vide, elle bascule volontiers en cas d’impact ou de fort courant d’air.
La poubelle de cuisine Trimoi, proposée par Conforama, offre deux compartiments superposés de 18 l et 16 l. Sur le papier, elle ressemble à une version plus étroite de la Songmics que nous avons beaucoup appréciée. Mais elle souffre d’une différence majeure : le logement inférieur basculant n’est pas monté sur un chariot amovible. Pour l’extraire, il faut donc le faire basculer, puis le tirer vers le haut pour le sortir de ses charnières, puis vers l’avant pour le libérer complètement. Le remettre en place impose la même cinématique, avec l’inconvénient supplémentaire que le mouvement est mal guidé. De plus, le mécanisme qui empêche le bac de se décrocher accidentellement est particulièrement épais, ce qui se traduit par la présence d’une surépaisseur au fond du bac, qui fait perdre en capacité utile et déstabilise les bouteilles que vous poseriez debout. Notez que de nombreux modèles très similaires sont proposés en ligne (parfois avec deux compartiments de 8 l à la place de celui de 16 l), avec le même défaut.
En résumé
Pour une poubelle bien construite proposant une capacité correcte pour un tarif raisonnable, nous conseillons la Amazon Basics poubelle de recyclage 25 l + 15 l.
Si vous avez du mal à lever les bras à 1,10 m de hauteur ou si vous avez besoin de trois bacs, nous vous conseillons plutôt la poubelle de cuisine Songmics, qui superpose deux éléments d’une trentaine de centimètres de hauteur.
Pour un design moderne qui s’intégrera à votre cuisine neuve, nous préférons la Arregui CR621 (ou ses cousines aux formats différents).
Pour un studio ou en poubelle d’appoint dans un bureau ou une chambre, nous vous conseillons la poubelle Tatay 17 l + 8 l.