Lune de miel avec Washington oblige, le service de renseignement extérieur (SVR) de la Fédération de Russie est contraint de réorienter le récit national russe.
Pour ce faire, il n’arrête pas de tirer à boulets rouges sur l’Union européenne (UE), accusée de vouloir prolonger indéfiniment la guerre en Ukraine et de saborder « les efforts de paix du président Trump ». Très actifs ces derniers temps, les communicants de la « DGSE » russe inondent le site de l’institution de messages martelés à l’envi : l’ennemi américain n’est plus, reste l’Europe, l’alliée indéfectible de Kiev, devenue l’adversaire numéro un de Moscou. « Les services spéciaux européens sont prêts à tout pour atteindre leur objectif criminel, à savoir pérenniser le conflit qui a lieu en Ukraine entre les Etats européens membres de l’OTAN et la Russie », a prévenu le SVR sur son site le 24 avril.
Venu de la part d’un organisme chargé d’infiltrer les pays étrangers, le message vaut avertissement. Il est également un exercice de pédagogie visant à expliquer à un public interne le réchauffement précipité de la relation russo-américaine et surtout les bénéfices qui pourraient en résulter.
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