
Ces derniers mois, des scientifiques avaient déjà dressé ce constat de façon isolée. Jeudi 19 juin, des chercheurs français de renom, anciens auteurs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, l’affirment, pour la première fois, collectivement et de manière claire : l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, fixé lors de l’accord de Paris sur le climat il y a dix ans, « n’est désormais plus atteignable ».
A l’appui de leur affirmation, endossée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ou Météo-France, une étude dressant le tableau clinique du réchauffement et confirmant son intensification, à laquelle ces institutions ont contribué. Celle-ci était publiée jeudi dans la revue Earth System Science Data et signée plus largement par 61 scientifiques de 17 pays différents.
Pour la troisième année consécutive, ces chercheurs mettent à jour les principaux indicateurs climatiques du rapport du groupe de travail 1 du GIEC paru en 2021. « Notre travail permet de combler un manque lié aux délais de publication des rapports du GIEC, alors que le prochain est attendu à la fin de la décennie », explique Aurélien Ribes, chercheur au Centre national de recherches météorologiques et coauteur de l’étude.
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