Home » Matt Dillon, un acteur tout-terrain

Matt Dillon, un acteur tout-terrain

by Marko Florentino
0 comments


Matt Dillon lors du festival de Cannes, le 22 mai 2024.

Lorsque Lars von Trier a touché le fond, il y a quelques mois, Matt Dillon fut l’une des premières personnes vers lesquelles il s’est tourné. « J’étais à Vienne quand j’ai reçu son appel : “Matt, ça ne va pas fort, je vais en cure de désintox, ma nana m’a plaqué…” », se remémore l’acteur américain, qui prêta ses traits et son trouble au tueur en série de The House That Jack Built (2018), le dernier film du cinéaste danois. « J’ai peint un tableau, intitulé Lars a besoin d’une nouvelle copine. Et je suis venu le lui offrir, chez lui, à Copenhague. Il l’a encadré dans son salon. Puis il m’a chargé de lui trouver une petite amie. »

L’anecdote, racontée dans la suite molletonnée d’un palace cannois, en mai, ne dit pas si la mission fut menée à bien. Elle donne la mesure, en revanche, de la confiance qu’inspire l’acteur de 60 ans, dès la première poignée de main, franche et chaleureuse : quand il s’agit de rapprocher les êtres et les cœurs, cet homme-là semble capable de déplacer des montagnes.

Lire la critique (en octobre 2018, dans son intégralité) : « The House That Jack Built » : portrait de l’artiste en psychopathe

On a pu en faire l’expérience sur la Croisette, où il présentait Maria, de Jessica Palud, sur les épreuves traversées par l’actrice Maria Schneider (1952-2011), quelques semaines avant sa sortie en salle, le 19 juin. Sitôt qu’on lui apprend que Fernando Trueba se trouve lui aussi à Cannes, Matt Dillon remue ciel et terre pour retrouver le cinéaste espagnol, qui l’a dirigé dans son prochain film, Haunted Heart, prévu à l’automne. « J’ai tellement bassiné Fernando avec le film de JessicaIl a connu Maria Schneider, ce serait merveilleux qu’il assiste à la première. » Et d’écrire immédiatement à Trueba, dont il a fort apprécié, dit-il, le sens du « suspense romantique ».

« Etrangeté dans le regard »

La formule sied bien à Dillon, qui sait comme personne faire passer, à l’écran, les transports de tout ordre – de la colère à l’effroi, du rire au désir… Les premières images de The House That Jack Built le montrent pénétrant de sombres forêts, au volant d’un van ; les dernières le voient traverser, un à un, les cercles de l’enfer. Le reste de sa filmographie est à l’avenant, instable, mobile et tout-terrain : loubard monté sur ressorts dans le diptyque de Francis Ford Coppola, Outsiders et Rusty James, qui l’a révélé en 1983, braqueur errant chez Gus Van Sant (Drugstore Cowboy, 1989), enquêteur transi pour les frères Farrelly (Mary à tout prix, 1998), ici cosmonaute (Proxima, d’Alice Winocour, 2019), là garagiste rongeant son frein (Asteroid City, de Wes Anderson, 2023), ses personnages ne restent jamais en place.

Il vous reste 66.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

You may also like

Leave a Comment

NEWS CONEXION puts at your disposal the widest variety of global information with the main media and international information networks that publish all universal events: news, scientific, financial, technological, sports, academic, cultural, artistic, radio TV. In addition, civic citizen journalism, connections for social inclusion, international tourism, agriculture; and beyond what your imagination wants to know

RESIENT

FEATURED

                                                                                                                                                                        2024 Copyright All Right Reserved.  @markoflorentino