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« Mona et son manoir », « Le Grand Scandale », « Rendez-vous ici »…

by Marko Florentino
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LA LISTE DE LA MATINALE

Au programme de la sélection du « Monde des livres » cette semaine : un retour, une résurrection, une redécouverte, un regard nouveau sur l’art, un roman enthousiasmant. Dix ans après le dernier épisode des Chroniques de San Francisco, Armistead Maupin entraîne ses héros en Angleterre. On croyait perdus les récits du goulag du dissident soviétique Gueorgui Demidov : ils ont été exhumés, et c’est une découverte bouleversante. Le Grand Scandale, d’Hubert Gonnet, était oublié depuis longtemps : c’était une erreur, comme le montre avec éclat sa réédition. Que se passe-t-il dans les ateliers des artistes ? Une =passionnante enquête paraît. David Nicholls, l’auteur d’Un jour, ne cesse de réinventer la comédie romantique : la preuve avec son nouveau roman, Rendez-vous ici.

ROMAN. « Mona et son manoir », d’Armistead Maupin

D’une colline à l’autre s’ébat Les Chroniques de San Francisco, de l’auteur américain Armistead Maupin, dix saisons d’une série littéraire excentrique qui emporte nos cœurs fragiles sur des montagnes russes. Dans Mona et son manoir, le dixième épisode, ces collines ne sont plus celles de « Frisco », aux Etats-Unis, mais celles des Cotswolds, en Angleterre.

Les aventures sentimentalo-déjantées des « enfants » d’Anna Madrigal – ses locataires du 28 Barbary Lane – ont été publiées en feuilleton dans le San Francisco Chronicle, à partir de 1976. Elles furent ensuite rassemblées pour devenir des romans traduits dans le monde entier, adaptés en série à la télévision en 1993 puis sur Netflix. Radioscopie avant-gardiste d’une société conservatrice, l’œuvre se fait l’écho des luttes féministes et des revendications pour la reconnaissance des identités LGBT.

Mona, l’héroïne de ce dixième tome, machine à remonter le temps qui s’ouvre sur l’année 1993, est la fille d’Anna Madrigal. A 49 ans, elle a épousé un lord anglais sur catalogue pour lui permettre d’obtenir la « carte verte » et d’aller vivre son homosexualité à San Francisco. Pour lui, elle gère le manoir d’Easley House, poursuivant ainsi la tradition familiale : sa grand-mère tenait le Blue Moon Lodge, un bordel dans le Nevada, quand sa mère règne sur Barbary Lane.

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