La Coupe des Mousquetaires aura cette année un nouveau détenteur. Et, pour la première fois depuis 2016, ce ne sera ni Rafael Nadal ni Novak Djokovic. Au lendemain de son match marathon contre l’Argentin Francisco Cerundolo, le Serbe, tenant du titre, a été contraint de déclarer forfait, mardi 4 juin, pour la suite du tournoi de Roland-Garros.
« En raison d’une lésion du ménisque médial du genou droit (décelée à la suite d’une IRM réalisée aujourd’hui), Novak Djokovic, qui devait affronter Casper Ruud en quarts de finale demain [mercredi], doit déclarer forfait pour le tournoi de Roland-Garros », a annoncé l’organisation du tournoi, mardi après-midi.
Le numéro 1 mondial a publié ensuite un communiqué sur son compte Instagram : « Je suis très triste d’annoncer que je dois me retirer de Roland-Garros. J’ai joué avec mon cœur et j’ai tout donné dans le match d’hier et, malheureusement, en raison de [cette lésion], mon équipe et moi avons dû prendre une décision difficile, après mûre réflexion et consultation médicale. »
En huitièmes de finale, après deux jeux dans le deuxième set, et cinquante-deux minutes de jeu, le numéro un mondial avait fait appel au kiné pour une gêne au genou et à la cuisse droite. « Au troisième jeu du deuxième set, j’ai glissé. C’est à ce moment que je me suis fait mal au genou. J’ai commencé à sentir une douleur », a-t-il ensuite expliqué en conférence de presse. Manipulé par le soigneur à deux reprises, il est ensuite apparu boitillant, avant de s’imposer en plus de quatre heures de jeu (6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3).
Jannik Sinner, nouveau numéro 1 mondial
Mais le Serbe avait laissé planer le doute sur ses chances de disputer son quart de finale : « Aujourd’hui, je suis tombé, j’ai survécu. J’ai gagné. Mais est-ce que je pourrai jouer le prochain match ? Je ne sais pas, je ne connais pas la gravité de ma blessure », s’inquiétait-il lundi soir.
« Ça fait deux semaines environ que j’ai une légère gêne au genou droit. Mais ce n’était pas vraiment une blessure préoccupante, détaillait le joueur de 37 ans. J’ai joué plusieurs tournois avec. Il n’y a pas eu de problème avant aujourd’hui [lundi]. (…) C’est probablement l’usure. Dès que je m’échauffais, ça allait bien, je pouvais courir, faire des grands écarts. Ce n’était pas un problème une fois que j’étais chaud. A froid, je sentais cette gêne. »
Au tour précédent, le numéro 1 mondial avait déjà bataillé contre l’Italien Lorenzo Musetti, une rencontre achevée après quatre heures et vingt-neuf minutes de jeu (7-5, 6-7, 2-6, 6-3, 6-0), à 3 h 07 du matin, le record du match le plus tardif du tournoi.
Djokovic, qui visait à Paris un 25e titre en Grand Chelem, avait fait de Roland-Garros une répétition générale avant le tournoi olympique (27 juillet au 4 août), le seul titre qui manque à son palmarès. Lundi, il abandonnera aussi sa place de numéro 1 mondial, au profit de son dauphin, Jannik Sinner : « C’est le rêve de tout joueur de devenir numéro 1 mondial. Mais le forfait de Novak est une déception pour tout le monde. Je lui souhaite un bon rétablissement », a sobrement réagi le numéro 2 mondial, dans la foulée de sa victoire mardi sur le Bulgare Grigor Dimitrov en huitième de finale (6-2, 6-4, 7-6).
A 22 ans, il devient le premier Italien à monter sur le trône du tennis mondial.
