Invité de France 3 dimanche 16 février, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a annoncé la tenue d’un congrès « en juin » et a d’ores et déjà assuré qu’il serait candidat à sa succession à la tête du parti à la rose. Par cet acte de candidature, le député de Seine-et-Marne souhaite « aller jusqu’au bout de ce qu[i a été] entrepris et permettre de retrouver la gauche, retrouver les électeurs et électrices qui (…) f[ont] défaut ».
Critiqué en interne pour sa proximité avec La France insoumise, selon ses détracteurs, M. Faure a justifié ainsi la tenue d’un congrès en juin : « [Pour] qu’au premier semestre nous puissions en terminer avec ce congrès et que nous puissions trancher la ligne. » Il a assuré avoir informé les « chefs » des différentes sensibilités du parti.
Lors du dernier congrès, à Marseille, au début de 2023, les résultats de son élection comme premier secrétaire avaient été contestés par son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol. Finalement, ce dernier, partisan d’une ligne anti-LFI, avait été nommé premier secrétaire délégué.
Faure se positionne contre la ligne « sociale-libérale » de François Hollande
Interrogé sur la demande de l’ancien président François Hollande de laisser la place, il a répondu que ce dernier souhaitait « le renouvellement en revenant lui-même, se proposant pour être la nouvelle tête du Parti socialiste », qu’il a déjà dirigé pendant plus de dix ans, entre 1997 et 2008. « Je crois que ce n’est pas tout à fait ce que nous avons entrepris depuis sept ans et je ne crois pas que ce soit aussi la volonté des socialistes », a ajouté Olivier Faure, prenant ses distances avec l’ancien chef d’Etat.
« C’est un camarade qui défend sa propre ligne, qui n’est pas la mienne. Je ne suis pas social-libéral », a-t-il fait valoir, en affirmant qu’il n’a « pas participé à l’avènement d’Emmanuel Macron », qui fut ministre de l’économie de François Hollande. En vue de l’élection présidentielle de 2027, Olivier Faure a tenté ensuite de se placer en homme du rassemblement de la gauche. « La gauche va de la gauche radicale à la gauche de François Hollande. Il faut la rassembler : je souhaite me placer en son cœur et faire en sorte qu’à un moment, nous puissions avancer », a-t-il défendu.
