
Vous êtes reporter pour un quotidien du soir, et vous avez rendez-vous, un matin d’hiver, avec Pamela Anderson. Ces deux propositions vous auraient paru incompatibles il y a quelques années ; là, elles coulent pour ainsi dire de source. Quand l’occasion d’interviewer l’actrice canadienne s’est immiscée dans votre messagerie électronique, vous l’avez instinctivement transférée à vos supérieurs hiérarchiques pour validation. Le peu d’éclat de sa carrière, au sens strictement cinématographique, ne leur a pas posé de problème particulier. Pas plus, à la vérité, que la relative hostilité qu’a suscitée chez vos collègues critiques de cinéma The Last Showgirl, le film de Gia Coppola qui a précipité votre rencontre avec celle que vous éviterez, merci bien, de réduire à son statut de sex-symbol international.
Certes, comme des millions d’adolescents en pâmoison, vous avez découvert son existence au début des années 1990, à la faveur d’un feuilleton assez médiocre et pourtant inoubliable, Alerte à Malibu. Cinq saisons de suite, elle y enfila le maillot de bain vermillon d’une naïade au grand cœur, secouriste à ses heures perdues. Vous vous souvenez confusément que ledit maillot a plusieurs fois disparu lorsqu’elle posa pour Playboy, revue érotique dont elle détient le record de couvertures.
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