
Le journaliste Patrick Cohen sera de retour sur France Inter à la rentrée prochaine. D’après les informations du Parisien et de Télérama, que Le Monde a pu confirmer, le journaliste de 61 ans sera présent dans « Le 7/10 » de la station, tous les jours à partir de septembre, pour assurer l’édito politique, aujourd’hui présenté par Yaël Goosz.
Patrick Cohen connaît bien les studios de France Inter et les rouages de cette matinale, puisqu’il en a été le présentateur entre 2010 et 2017. Il était ensuite parti pour une chaîne concurrente, Europe 1, jusqu’en 2021, en parallèle d’une chronique quotidienne dans « C à Vous », sur France 5, que le journaliste tient depuis 2011. L’an dernier déjà, il avait été sollicité pour présenter la matinale de Franceinfo, avant de finalement être écarté. Il avait alors quitté l’émission « L’Esprit public » qu’il animait sur France Culture depuis 2021.
Par ailleurs, l’émission hebdomadaire « Le Grand Dimanche soir » ne sera pas reconduite à la rentrée mais son animatrice, Charline Vanhoenacker, assurera désormais un billet quotidien dans la matinale de France Inter, a fait savoir la station à l’Agence France-Presse.
« Remettre de la satire politique à l’antenne »
L’humoriste prendra ainsi le micro du lundi au jeudi, après l’interview de 9 h 20 de Léa Salamé, soit « vers 9 h 35, 9 h 40 ». La direction a estimé qu’il y avait un « besoin de remettre de la satire politique de manière quotidienne à l’antenne », un « contrepoids » dans une année qui « va être très politique », a précisé la radio. Charline Vanhoenacker pourra parfois être accompagnée dans ses billets d’humeur, sous forme de duo, par d’autres chroniqueurs et humoristes.
Son principal acolyte, Guillaume Meurice, a été licencié en juin pour « faute grave », après avoir réitéré ses propos polémiques sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « une sorte de nazi, mais sans prépuce », tenus le 29 octobre 2023. Dans sa chronique du 28 avril, il avait déclaré : « Si je dis : “Nétanyahou, c’est une sorte de nazi, mais sans prépuce”, c’est bon, le procureur l’a dit cette semaine. Allez-y, faites-en des mugs, des tee-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française. » Une vague de démission de chroniqueurs solidaire de Guillaume Meurice, une grève et des remous en interne avaient suivi.
En dépit des turbulences, France Inter a largement conservé son statut de première radio du pays avec 6,85 millions d’auditeurs chaque jour d’avril à juin, selon Médiamétrie.