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Préservatifs, en mettre ou pas ? Le port de la capote s’érode chez les jeunes

by Marko Florentino
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« Je ne sens rien », « ça fait débander », « ça serre », « ça casse l’ambiance », « je suis allergique au latex », « pour qui tu me prends ? »… Santé publique France (SPF) a recensé les « douze pires excuses antipréservatif » sur son site OnSEXprime, consacré à la sexualité des jeunes. Dans notre palmarès, certes subjectif, celle-ci : « Je t’aime. » « Quel rapport ?, rétorque SPF. Les IST ne cherchent pas à savoir si tu aimes ou pas ton-ta partenaire. Elles ne font pas dans le sentiment. Elles circulent. »

La très sérieuse Agence nationale de santé publique s’est lâchée. Il faut dire que l’enjeu est de taille, les jeunes représentant l’une des populations les plus à risque de transmission des infections sexuellement transmissibles (IST) – de même que les migrants et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes.

Les moins de 30 ans sont-ils devenus récalcitrants à la capote, quand les générations précédentes avaient une peur bleue du sida ? Commencent-ils à bouder ce « petit objet simple, efficace et pas cher », selon les termes de SPF ?

« On peut plutôt parler d’une érosion légère du port du préservatif au moment de l’entrée dans la sexualité », tranche Caroline Moreau, épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle est l’une des responsables scientifiques de la grande enquête nationale « Contexte des sexualités en France » (CSF 2023, menée par l’Inserm et l’ANRS-Maladies infectieuses), fruit de cinq années de travail, dont la quatrième édition a été dévoilée mercredi 13 novembre.

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S’il a augmenté dans les années 1980 et 1990, l’usage du préservatif lors du premier rapport sexuel a diminué entre 2019 et 2023, pour atteindre 75,2 % chez les femmes et 84,5 % chez les hommes. « Cela correspond aux années Covid, précise Caroline Moreau. L’échantillon est donc plus faible, car moins de jeunes ont commencé leur vie sexuelle à cette période, mais c’est un signal d’alerte qu’il faudra confirmer dans les années à venir. »

Le recul de l’âge médian au premier rapport sexuel (18,2 ans pour les femmes et 17,7 ans pour les hommes en 2023 ; contre 17,6 pour les filles et 17,2 pour les garçons en 2006) ne signifie pas que l’on se protège davantage. « La baisse récente de la prévention au premier rapport, qui pourrait contribuer à l’augmentation des taux d’IST signalée depuis le début des années 2000, interroge les politiques de prévention actuelles », soulignent les premières conclusions de l’enquête CSF 2023.

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