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quatorze morts dans le bombardement d’une école de la bande de Gaza, selon la défense civile palestinienne

by Marko Florentino
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Suite au bombardement de l’école Al-Jouni du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 11 septembre 2024.

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Un bombardement israélien a fait quatorze morts, mercredi 11 septembre, dans une école du centre de la bande de Gaza où des déplacés avaient trouvé refuge, rapporte la défense civile palestinienne.

« Il y a quatorze martyrs et plusieurs blessés suite au massacre à l’école Al-Jouni du camp de réfugiés de Nousseirat », a déclaré à l’Agence France-Presse Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation. Il avait précisé plus tôt que « des femmes et des enfants » comptaient parmi les tués. Le bilan n’a pu être vérifié.

L’armée israélienne explique dans un communiqué que l’aviation a « procédé à une frappe de précision contre des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement du Hamas » installé dans l’école Al-Jouni.

Selon les services de presse du gouvernement de la bande de Gaza, administrée par le mouvement islamiste, l’école gérée par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) abritait environ 5 000 déplacés.

Des dizaines de milliers de Gazaouis ont trouvé refuge dans des établissements scolaires de l’enclave, dont plusieurs ont été bombardés ces derniers mois. Le ministère de la santé local avait auparavant fait état de 64 morts au cours de la journée écoulée, ce qui porte, selon lui, le bilan à 41 084 morts depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud de l’Etat hébreu, à l’origine du conflit.

Huit morts dans des bombardements en Cisjordanie, selon le gouvernement et les secours palestiniens

Dans le nord de la Cisjordanie occupée, un autre bombardement israélien a fait cinq morts à Tubas, selon les services de secours palestiniens, alors que les forces israéliennes disent mener une opération de grande envergure contre des groupes armés soutenus par l’Iran. Le bilan n’a pas non plus été confirmé de source indépendante. Selon le Croissant-Rouge palestinien, le bombardement a eu lieu près de la mosquée Al-Tawhid de Tubas.

L’armée israélienne dit « procéder actuellement à des activités antiterroristes dans les régions de Tubas et de Tamoun », ajoutant qu’un de ses avions a « frappé une cellule terroriste armée » dans la première.

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Le ministère de la santé palestinien a, par la suite, annoncé la mort de trois personnes près de Tulkarem « à la suite d’une frappe aérienne israélienne sur un véhicule ». L’armée israélienne a confirmé avoir mené une « opération antiterroriste » à Tulkarem, sans préciser la cible ni faire état de victimes.

Fin août, les forces israéliennes avaient lancé une vaste opération à Tubas, ainsi que dans les villes voisines de Jénine et de Tulkarem et leurs camps de réfugiés, où les groupes armés sont particulièrement actifs.

Selon les services de santé palestiniens, plus de 680 personnes ont été tuées en Cisjordanie depuis l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, qu’il s’agisse de combattants ou de civils non armés. Au cours de la même période, une quarantaine de soldats et de civils israéliens ont été tués dans des attaques menées par des Palestiniens ou lors d’affrontements avec des combattants, selon l’agence de sécurité intérieure israélienne.

Un soldat israélien tué dans un attentat au camion-bélier

L’armée israélienne a annoncé la mort d’un de ses soldats, tué, selon elle, par le chauffeur d’un « camion palestinien » qui a dirigé son véhicule vers des « militaires menant des activités opérationnelles » près de la colonie israélienne de Binyamin, en Cisjordanie. Agé de 24 ans, il se nommait Geri Gideon Hanghal, précise-t-elle. Dans un communiqué antérieur, l’armée précise que le chauffeur a été « neutralisé ».

L’état-major israélien a, par ailleurs, annoncé la mort de deux autres soldats dans un accident d’hélicoptère survenu au cours d’une opération nocturne menée pour évacuer un soldat blessé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. « L’accident n’a pas été causé par des tirs ennemis, selon une enquête préliminaire », écrit-elle dans un communiqué, ajoutant que sept militaires ont été blessés. Ces deux derniers décès portent à 344 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début, le 27 octobre, de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.

Joe Biden exhorte Israël à « en faire » plus pour épargner des vies

Deux camarades d’Aysenur Ezgi Eygi lors de la procéssion funèbre organisée à Naplouse le 9 septembre 2024.

A Washington, le président américain, Joe Biden, s’est dit « indigné et profondément attristé » par la mort de la militante américano-turque Aysenur Ezgi Eygi, tuée vendredi lors d’une manifestation en Cisjordanie occupée, et a exhorté l’Etat hébreu à « en faire plus » pour qu’un tel drame ne se répète pas. « Les tirs qui ont causé sa mort sont totalement inacceptables », dit-il dans un communiqué.

« Israël a reconnu sa responsabilité dans la mort d’Aysenur et une enquête préliminaire a indiqué qu’elle était le résultat d’une erreur tragique découlant d’une escalade inutile. Des comptes doivent être pleinement rendus, ajoute-t-il. La veille, Joe Biden avait estimé que la mort de la militante âgée de 26 ans résultait d’« un accident ».

Les faits se sont produits à Beita, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où des manifestations hebdomadaires ont lieu contre les colonies israéliennes. L’armée israélienne a jugé « très probable » mardi que la militante ait été tuée « indirectement et involontairement » par des tirs de ses soldats.

L’Irak et l’Iran hostiles à une « extension » de la guerre dans la bande de Gaza

Le président iranien, Massoud Pezeshkian (à gauche) et le premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, à Bagdad, le 11 septembre 2024.

A Bagdad, le premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, a affirmé que l’Irak et l’Iran s’opposaient à une « extension » de la guerre entre Israël et le Hamas, à l’occasion d’une visite du président iranien, Massoud Pezeshkian, dont c’était le premier déplacement à l’étranger.

« A l’aune de l’escalade que connaît la région, nous avons beaucoup parlé de l’importance de la stabilité, cette stabilité menacée par l’agression sioniste à Gaza. Nous avons exprimé à de multiples occasions le refus d’une extension du conflit », a-t-il déclaré, se félicitant des « positions communes » des deux pays à l’égard de cette « agression ».

Le chef du gouvernement et son hôte ont, en outre, signé quatorze protocoles d’accord pour renforcer leur coopération et leurs liens stratégiques. Allié incontournable de l’Irak, l’Iran jouit d’une forte influence auprès des principaux partis politiques chiites irakiens, mais aussi des groupes armés, les ex-paramilitaires du Hachd Al-Chaabi, qui font désormais partie de l’appareil sécuritaire. Le gouvernement irakien maintient dans le même temps des relations stratégiques avec l’allié américain, notamment sur le plan militaire.

Le Monde avec AFP et Reuters

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