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réprobation de plusieurs responsables politiques israéliens après une attaque mortelle en Cisjordanie par des colons

by Marko Florentino
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Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Des véhicules blindés de l’armée israélienne lors d’une opération militaire en Cisjordanie, le 14 août 2024.

Les négociations continuent, vendredi 16 août, à Doha en vue de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza, alors qu’une attaque sanglante perpétrée par des colons israéliens, jeudi, dans un village palestinien près de la ville de Kalkiliya, en Cisjordanie occupée, a fait moins un mort. Cette attaque a été condamnée par plusieurs dirigeants israéliens.

« Des colons armés ont attaqué le village de Jit, incendiant plusieurs véhicules », a rapporté l’agence officielle palestinienne WAFA. Selon le ministère de la santé palestinien, l’attaque a provoqué la mort d’un homme de 23 ans, Mahmoud Abdel Qader Sadda, tombé « sous les balles de colons ». Un autre Palestinien a été blessé grièvement par un tir à la poitrine, ajoute le ministère. Le ministère des affaires étrangères palestinien a qualifié cette attaque de « terrorisme d’Etat organisé ».

Sollicité par l’Agence France-Presse (AFP), un porte-parole de l’armée israélienne a dit que vers 20 heures, heure locale (19 heures, heure de Paris) « des dizaines de civils israéliens, dont certains masqués, [étaient] entrés dans (…) Jit, [avaient] incendié des véhicules et des infrastructures dans la zone, et lancé des pierres et des cocktails Molotov ».

Envoyés sur les lieux, des soldats et des membres de la police aux frontières « ont évacué les civils israéliens de la ville », a ajouté le porte-parole, précisant qu’« un civil israélien ayant pris part à la violente émeute [avait] été appréhendé et transféré à la police israélienne pour un interrogatoire ».

Condamnations de hauts responsables israéliens

« Je condamne fermement les troubles de la soirée en Samarie », a écrit le président israélien, Isaac Herzog, dans un message sur X, en utilisant le nom de la province biblique correspondant au nord de la Cisjordanie, employé par Israël pour désigner cette région. « Il s’agit d’une minorité extrémiste qui porte préjudice à la population des colons respectueux des lois, à la colonisation dans son ensemble, et à [la réputation] d’Israël dans le monde, pendant une période particulièrement sensible et difficile », dénonce M. Herzog dans son message. « Les forces de l’ordre doivent agir immédiatement contre ce phénomène grave et traduire les contrevenants en justice », ajoute le président, dont le rôle est surtout protocolaire en Israël.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « prend au sérieux les émeutes qui ont eu lieu ce soir dans le village de Jit », fait savoir dans un communiqué son bureau, qui assure que « les responsables de tout acte criminel seront arrêtés et poursuivis en justice ». Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, M. Nétanyahou gouverne depuis décembre 2022 avec l’appui de partis d’extrême droite, prônant l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, et même l’annexion pure et simple de l’intégralité de ce territoire palestinien qu’Israël occupe depuis 1967.

« Les émeutiers de ce soir à Jit n’ont rien à voir avec la colonisation et les colons », a affirmé sur X le ministre des finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), grand architecte de l’extension de la colonisation juive en Cisjordanie observée depuis décembre 2022 et tout spécialement depuis le début de la guerre entre Israël et la bande de Gaza. « Ce sont des criminels qui doivent être traités par les autorités chargées du maintien de l’ordre public et avec toute la sévérité de la loi », a-t-il ajouté.

Washington demande des mesures pour « protéger toutes les communautés »

« Les attaques par des colons violents contre des civils palestiniens en Cisjordanie sont inacceptables et doivent cesser », a déclaré, dans un communiqué, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale, organe rattaché à la Maison Blanche, exhortant également les autorités israéliennes à prendre les mesures nécessaires pour « protéger toutes les communautés ». « Cela inclut d’intervenir pour mettre fin à de telles violences, et de faire rendre des comptes aux auteurs de telles violences », a-t-il ajouté. Sur X, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a aussi condamné cette attaque et a confirmé son intention de « déposer une proposition de sanctions de l’Union européenne contre les complices des colons violents, y compris certains membres du gouvernement israélien ».

L’entreprise de colonisation israélienne en Cisjordanie est régulièrement dénoncée comme une violation du droit international par l’ONU, qui y voit un des obstacles majeurs à l’établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les violences ont flambé en Cisjordanie. Au moins 633 Palestiniens y ont été tués par l’armée israélienne ou des colons, selon un décompte de l’AFP fondé sur des données officielles palestiniennes, et au moins dix-huit Israéliens, parmi lesquels des soldats dans des attaques palestiniennes ou lors d’opérations de l’armée en zone autonome palestinienne, selon les données officielles israéliennes.

Israël dit attendre de ses alliés qu’ils l’aident en cas d’attaque de l’Iran

Le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a affirmé attendre de ses alliés qu’ils « se joignent à Israël » pour « attaquer l’Iran » si la République islamique s’en prenait à son pays, en recevant ses homologues français et britannique, selon un communiqué de son bureau. Stéphane Séjourné et David Lammy étaient en effet attendus en Israël et dans les territoires palestiniens afin d’appeler à un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne assiégée et à la désescalade dans la région, après l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet. Jeudi, le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a annoncé que plus de 40 000 Palestiniens avaient été tués depuis le début de la guerre.

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Interrogé sur France Inter, dans la matinée, Stéphane Séjourné, le ministre des affaires étrangères démissionnaire, a affirmé : « Nous pouvons encore éviter une guerre régionale » au Proche-Orient. Il estime que « personne n’a intérêt à la guerre ».

Après dix mois de conflit, le ministre démissionnaire appelle à « donner toutes ses chances à la diplomatie » qui doit, selon lui, impliquer « des discussions sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages ». Selon Israël, sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 111 sont n’ont pas été libérées et 39 seraient mortes selon l’armée israélienne.

• Les pourparlers pour une trêve à Gaza se poursuivent

Les négociations continuent par ailleurs vendredi à Doha en vue de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza, a confirmé le ministère des affaires étrangères qatari. Les médiateurs qataris, égyptiens et américains « restent fermement engagés à poursuivre leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui faciliterait la libération des otages et permettrait l’entrée dans Gaza de la plus grande quantité possible d’aide humanitaire », a fait savoir le ministère dans un communiqué.

Le directeur de la CIA américaine, William Burns, et les chefs des services de renseignement extérieur (Mossad) et intérieur (Shin Beth) israéliens sont présents à ces pourparlers. Le Hamas n’y participe pas, mais jeudi soir, un de ses responsables, Oussama Hamdane, a déclaré à l’AFP que le mouvement avait informé les médiateurs à Doha de sa position.

Les pourparlers de Doha s’appuient sur un plan annoncé le 31 mai par le président américain, Joe Biden, qui prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza et de la libération d’otages israéliens en échange de celle de prisonniers palestiniens. Benyamin Nétanyahou a plusieurs fois répété qu’il continuerait la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.

L’ONU demande des « pauses humanitaires » dans la bande de Gaza pour vacciner les enfants contre la polio

Deux agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef, ont demandé « des pauses humanitaires » dans les combats à Gaza afin que plus de 640 000 enfants de moins de dix ans soient vaccinés ces prochaines semaines contre la polio.

Les organisations « demandent à toutes les parties au conflit de mettre en œuvre des pauses humanitaires dans la bande de Gaza pendant sept jours afin de permettre la réalisation des deux séries de campagnes de vaccination » contre la poliomyélite, ont-elles détaillé dans un communiqué, en précisant que ces campagnes devraient être lancées à la fin du mois d’août et en septembre.

Le Monde avec AFP

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