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Tadej Pogacar, irrationnel et incompris, reste imbattable sur le Tour de France

by Marko Florentino
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Le Slovène Tadej Pogacar, lors de la 14ᵉ étape du Tour de France, le 13 juillet 2024, entre Pau et Saint-Lary-Soulan (Hautes-Pyrénées).

Avec Tadej Pogacar, le Tour de France peut tourner au fiasco. Comme mercredi 10 juillet, dans le Massif central, lorsque, selon nos sources, le Slovène attaque au petit bonheur la chance, éclatant de colère à l’arrivée. A l’abri des regards, le maillot jaune déplorait d’avoir confondu un col avec ce qu’il croyait être une simple côte… Mais, avec lui, la course vire parfois aussi au génie. Tel ce samedi 13 juillet, sur le chaînon entre Pau et Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), où le leader slovène de la UAE-Emirates a remporté l’étape, consolidé son maillot jaune et accru son avance sur Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike).

L’écart entre les deux favoris était de 1 min 14 s au matin, il est passé à 1 min 57 s après l’arrivée. Le vaincu avait anticipé plusieurs scénarios dans le cerveau illuminé du vainqueur. Option A : une attaque de Tadej Pogacar à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, dans la Hourquette d’Ancizan (Hautes-Pyrénées). Dans ce cas, il aurait fallu au Slovène rouler seul dans la vallée ; mais celui-ci a des logiques orthogonales et se régale de tout essayer. Option B : un démarrage de « Pogi » dans la montée finale vers le Pla d’Adet, mouvement sans envergure, juste « pour voir ». Ce fut l’option Z : une improvisation dévastatrice. « On n’avait pas prévu ce scénario », admet Grischa Niermann, le directeur sportif de Team Visma-Lease a Bike.

L’option Z défendue par Tadej Pogacar a d’abord ressemblé à ce que le maillot jaune slovène a coutume de faire. Un alignement de ses équipiers à pleine vitesse, un de ces « trains » à sustentation magnétique qui épuise la concurrence. Puis un emballement du rythme dans la montée finale. Mais, soudain, Tadej Pogacar décide de brouiller les repères. Il s’entretient avec son lieutenant Adam Yates, lui glisse à l’oreille des consignes de toute évidence inventées sur le moment. Et Yates, 7e au général le matin, se cabre sur les pédales, lance une vive attaque à 7 kilomètres de l’arrivée.

Stratégie confuse et contradictoire

Est-il en mission pour gagner l’étape ? Remonter au classement général et donner à Jonas Vingegaard deux rivaux à surveiller au lieu d’un seul ? Servir de relais à Pogacar si celui-ci lançait sa propre attaque ? Eh bien, rien de cela, répondait le maillot jaune, très déconcertant. « Je voulais arriver au sprint et grappiller quelques secondes », dit-il, en référence aux petits trous qu’il aurait provoqués dans le groupe des favoris et aux secondes de bonification qu’il aurait pu s’arroger.

Mais si telle avait été vraiment sa volonté, l’offensive d’Adam Yates éclatait dans une incongruité sublime. C’est que, une fois revenu à la hauteur de son équipier, Tadej Pogacar a prolongé sa chevauchée, sans trop se servir de lui… Il termine seul sur la ligne d’arrivée, dans la même courbe où Raymond Poulidor s’était imposé il y a cinquante ans, devant un centre de vacances portant l’inscription « Et pourquoi pas ? ».

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