« Pas tout de suite », « peut-être », « plus tard »… Obtenir une interview exclusive du président du Comité international olympique (CIO) est un travail de longue haleine. Pendant des mois, Le Monde a proposé à plusieurs reprises à l’Allemand Thomas Bach de s’exprimer dans ses colonnes. En ce début d’année 2024, la parole du patron du CIO est attendue en particulier sur un sujet brûlant : la participation aux Jeux de Paris des athlètes russes et biélorusses, bannis du sport mondial après l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Le 14 mars, le président de la vénérable institution faîtière du sport mondial accepte finalement de nous ouvrir les portes de son bureau, à Lausanne (Suisse). Pour les deux envoyés spéciaux du Monde, Eric Collier et l’auteur de ces lignes, l’accueil est étonnant : responsable de la communication aux petits soins dès notre arrivée à la gare, visites guidées du musée olympique et du siège ultramoderne du CIO, déjeuner de travail avec vue sur les rives – superbement ensoleillées ce jour-là – du lac Léman…
Après plusieurs heures à baigner dans cette atmosphère cotonneuse, difficile d’imaginer qu’une fois le moment de l’interview arrivé, Thomas Bach va taper du poing sur la table et rendre aux Russes les coups que ces derniers lui assènent depuis des semaines. L’Allemand fait pourtant partie de ceux qui ont œuvré pour leur retour – en tant qu’athlètes individuels neutres – dans les compétitions internationales.
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