L’officialisation est venue d’un message posté par la Section paloise sur X. En annonçant, vendredi 4 octobre, la composition de son XV de départ pour le déplacement à Perpignan, samedi à 16 h 30, dans le cadre de la cinquième journée de Top 14, le club béarnais a surtout entériné le retour d’Hugo Auradou. Le joueur de 21 ans, au cœur d’une affaire de viol en Argentine, sera titulaire en deuxième ligne et portera le numéro 4.
Plus tôt dans la journée, Sébastien Piqueronies avait annoncé ce retour lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. « Il démarrera la rencontre. Le jour est venu de le mettre sur un terrain de rugby, et ça sera demain, avait expliqué le coach de la Section paloise. Il est apte physiquement. Rien ne l’interdit de jouer au rugby, il est présumé innocent. Aujourd’hui, il convient à ceux qui le défendent et à la direction du club d’assumer la cohérence, comme ils l’ont fait depuis le début. » Lors d’une partie de l’entraînement servant de mise en place avant la rencontre, le fils de l’ex-international David Auradou portait l’une des chasubles réservées aux titulaires.
Hugo Auradou, comme le Rochelais Oscar Jégou, est toujours mis en examen en Argentine pour viols aggravés car commis en réunion. Les deux joueurs s’étaient rendus en Amérique du Sud pour disputer la dernière tournée d’été de l’équipe de France. Ils sont accusés par une femme de 39 ans, avec laquelle ils ont eu une relation sexuelle dans la nuit du 6 au 7 juillet, dans une chambre d’hôtel de Mendoza. D’abord remis en liberté sous contrôle judiciaire, ils ont été autorisés à rentrer en France début septembre.
Oscar Jégou pas encore de retour
Cinq jours après leur retour, Hugo Auradou avait repris l’entraînement – d’abord en suivant un programme adapté, puis avec ses coéquipiers de la Section paloise – mais n’avait jusqu’à présent pas été aligné par le staff en compétition. Oscar Jégou a, lui, recommencé à s’entraîner fin septembre et ne sera pas du match du Stade rochelais face à Lyon, qui se déroulera lui aussi samedi à 16 h 30. Les deux joueurs sont dans l’attente de la date d’audience pour l’examen de la demande de non-lieu déposée fin août par leurs avocats. Vendredi, le parquet de Mendoza a également requis un non-lieu.
La semaine précédente, il a validé un rapport d’expertise psychiatrique et psychologique de la plaignante dans lequel ses deux coauteurs ont relevé « une série d’inconsistances et de contradictions (…) qui dessinent globalement un récit peu vraisemblable ». De son côté, la plaignante a estimé, jeudi, devant une commission législative, que ses droits étaient « bafoués » par la justice, après avoir demandé en vain, par le biais de ses avocats, la récusation des deux procureurs chargés de l’enquête.