
Un accident impliquant un autocar espagnol a fait, selon un bilan provisoire, au moins deux morts, dix blessés graves, et trente-deux blessés légers, dimanche 1er décembre, à hauteur de Porté-Puymorens, a annoncé le préfet des Pyrénées-Orientales, dans un communiqué. Le bilan est toujours susceptible d’évoluer, selon la préfecture.
Vers 17 heures, à la tombée de la nuit, l’autocar a heurté une falaise sur la commune de Porté-Puymorens, une station de ski située à deux heures de route de Toulouse et de Perpignan, en direction du col du Puymorens. Sur des images transmises par les autorités, tout un côté du véhicule a été arraché par le frottement avec la paroi rocheuse.
« C’est un bus qui venait d’Andorre sur la RN 320, en provenance du col de Puymorens ; il a heurté violemment le côté gauche de la route et s’est immobilisé, le choc a été très violent », a détaillé Didier Carponcin, sous-préfet des Pyrénées-Orientales. Les passagers de l’autocar sont majoritairement de nationalité espagnole et colombienne, a-t-on appris auprès des autorités, et un enfant de 4 ans fait partie des blessés en urgence relative. Il a insisté sur le caractère « provisoire » du bilan.
Le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les causes de l’accident. « Est-ce que c’est une erreur humaine, est-ce que c’est lié à des problèmes techniques, de frein, que le bus aurait rencontré, je ne peux pas le dire actuellement », a dit le sous-préfet, alors que la zone de l’accident est complètement bouclée par les forces de l’ordre, pour les besoins de l’investigation. Des « témoignages » font état des « zigzags » que faisait le car avant d’être accidenté, a-t-il concédé.
Pas de neige, ni de verglas
Au micro de BFM-TV, le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, a précisé que les passagers de l’autocar étaient partis de Barcelone, en Espagne, dimanche matin, pour une excursion au Pas de la Case, bourg d’Andorre réputé pour ses magasins de produits détaxés. L’accident est survenu alors que l’autocar retournait vers la capitale catalane, a-t-il expliqué.
Les conditions météorologiques n’étaient pas défavorables à ce moment-là, puisqu’« il n’y avait pas de neige, ni de verglas », a déclaré à l’AFP Jeanine Ribo, adjointe au maire dans la commune voisine de Porta. « C’est un endroit très étroit, où la falaise ressort sur la route », a-t-elle ajouté.
François Durovray, le ministre des transports, a publié un message sur X, adressant ses pensées « aux familles des victimes et à tous les blessés ». Il a déclaré suivre « la situation de près ».
D’importants moyens mobilisés
Près de 200 pompiers ont été mobilisés sur place, en provenance des Pyrénées-Orientales, ainsi que des départements voisins de l’Ariège et de l’Aude. Ils ont également reçu le renfort de sapeurs catalans et andorrans, venus en soutien dans cette zone frontalière.
Les blessés ont été évacués vers les centres hospitaliers de Toulouse, Perpignan, Foix et même à Puigcerda, ville située à une vingtaine de kilomètres du lieu de l’accident, côté espagnol de la frontière.
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Pour acheminer les premiers secours dans cette zone rendue difficile d’accès par les routes sinueuses, cinq hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie ont été mobilisés, souligne la préfecture des Pyrénées-Orientales. Plus de soixante-dix gendarmes sont également sur les lieux de cet accident concernant un autocar d’un voyagiste espagnol.
« Les blessés ont été évacués vers les centres hospitaliers les plus proches. Une cellule psychologique a été activée pour soutenir les victimes et leurs familles », a encore précisé la préfecture. Un centre de vacances a été ouvert, dimanche soir, pour accueillir douze occupants de l’autocar, qui n’ont pas été blessés.