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un incendie hors de contrôle ravage l’île Amsterdam, joyau de biodiversité

by Marko Florentino
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C’est un feu très lointain, mystérieux, hors de contrôle, qui laisse l’Etat impuissant, contraint d’attendre qu’il s’éteigne de lui-même en scrutant des images envoyées par satellite. Depuis le 15 janvier, un incendie de brousse a dévoré entre 45 % et 50 % de la superficie de l’île Amsterdam, un territoire de 58 kilomètres carrés rattaché au Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), l’un des plus isolés au monde, dans le sud de l’océan Indien, à 2 880 kilomètres au sud-est de La Réunion.

Située à la limite des quarantièmes rugissants, l’île volcanique aux falaises abruptes est un sanctuaire de la biodiversité, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ses seuls habitants à la mi-janvier : trente et une personnes, en mission ou « en hivernage », dans la base Martin-de-Viviès. Parmi eux : une cheffe de district, des personnels techniques, des militaires, et des scientifiques. Tous ont été évacués le lendemain matin du début de l’incendie sur un bateau de pêche à la langouste, l’Austral, qui croisait au large, avant d’être transbordés, deux jours plus tard, sur le navire ravitailleur des TAAF, le Marion-Dufresne, lui aussi dans ce secteur maritime pour une mission scientifique pour l’Ifremer.

En raison de son isolement, cette île perdue dans l’immensité océanique constitue un site exceptionnel pour les mesures de l’air, des gaz, de la pollution de l’atmosphère. Les relevés qui y sont effectués servent de marqueurs des dérèglements climatiques, au sein d’un réseau international de collectes des données.

Le feu s’est déclenché pour des raisons inconnues à la Pointe Bénédicte. « Nous sommes dans l’été austral, dans une île qui est très sèche, car l’an dernier, un déficit important d’eau a été enregistré », précise la préfète Florence Jeanblanc-Risler, administratrice supérieure des TAAF. Amsterdam ne possède pas de rivière, la seule eau disponible provient de la récupération de la pluie. Les vents qui soufflent régulièrement de 30 km/h à 40 km/h dans ce district subantarctique ont accéléré la progression des flammes. L’incendie s’est également étendu par le réseau racinaire des tourbières.

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