
Un militaire participant à l’opération « Sentinelle » a été blessé au couteau, lundi 15 juillet dans la soirée, à la gare de l’Est, dans le 10e arrondissement de Paris, a annoncé le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Un suspect, rapidement interpellé, a été admis en soins psychiatriques, a fait savoir une source policière mardi.
« Un militaire de l’opération “Sentinelle” a été victime d’un coup de couteau alors qu’il patrouillait en gare de l’Est, à Paris. Son pronostic vital n’est pas engagé. L’auteur a été interpellé », écrit-il sur X. Le ministre des armées, Sébastien Lecornu, exprime, quant à lui, son « soutien et [sa] reconnaissance [aux] forces armées qui participent plus que jamais à assurer la sécurité des Français », toujours sur X.
Le soldat a été blessé à l’épaule et évacué conscient vers l’hôpital, et le suspect, âgé de 40 ans, a été très vite été interpellé par les autres soldats présents, selon une source policière citée par l’Agence France-Presse (AFP).
Enquête pour « tentative de meurtre »
Le suspect est déjà connu de la justice, notamment pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il avait été interné en psychiatrie, ont dit à l’AFP deux sources policières. Il avait mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein cœur de Paris. Il avait alors été déclaré irresponsable pénalement en raison d’une abolition du discernement et n’avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l’AFP.
Selon cette décision, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu’il était atteint d’une « probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu’à actuellement ».
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « tentative de meurtre » et saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne. Le Parquet national antiterroriste n’a pas été saisi des faits à ce stade. « Les circonstances et motivation de l’agression font actuellement l’objet d’investigations », a précisé le parquet, ajoutant que le suspect avait été placé en garde à vue.
L’opération « Sentinelle » a été lancée en 2015 après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris. Plusieurs militaires de l’opération « Sentinelle » ont depuis fait l’objet d’attaques.