Ce sera jour de rentrée, mardi 16 juillet, pour les 720 femmes et hommes qui ont été élus, le 9 juin, au Parlement européen. Une grande partie d’entre eux – quelque 46 % – n’en sont pas à leur premier mandat. Mais les autres feront, à cette occasion, la découverte de l’hémicycle strasbourgeois, qui accueille les eurodéputés douze fois par an.
Ces derniers jours, les nouveaux ont déjà pris leurs marques, à Bruxelles, où ils passeront l’essentiel de leur temps ces cinq prochaines années. Ils y ont rencontré leurs collègues, ont commencé à se repérer et à discuter de la suite. Au « Welcome village », installé à côté du restaurant des députés, dès le 10 juin, une dizaine de stands, dont la tournée prend environ deux heures et demie, les attendaient pour faciliter leur intégration.
On les a pris en photo ; on leur a expliqué quelle serait leur rémunération, de quel budget ils disposeraient pour embaucher un assistant ; on leur a détaillé leurs droits en matière d’assurance-maladie, présenté l’assistance dont ils bénéficieraient de la part de l’administration en matière de communication ou d’interprétariat…
Mais c’est mardi, à Strasbourg, que sera lancée la nouvelle législature et que les élus entreront officiellement en fonctions. L’ancien président du groupe des Verts, Philippe Lamberts, qui n’a pas souhaité se représenter après trois mandats, se souvient encore de cet autre mardi de juillet, il y a quinze ans, quand il a fait son entrée, tôt le matin, dans une Assemblée encore vide, aux huissiers près. « Je suis allé m’asseoir à ma place, la 566, avec un sentiment incroyable. Quelques jours plus tôt, j’étais cadre chez IBM et voilà que je représentais des millions d’Européens », raconte-t-il aujourd’hui.
Le PPE, première force politique
Sur les bancs de l’hémicycle, les Allemands, parce que leur pays est le plus peuplé de l’Union européenne (UE), constituent le premier bataillon, avec 96 élus. La France arrive juste après, avec ses 81 représentants. Avec le Rassemblement national (RN), le pays compte toutefois la délégation la plus fournie au Parlement européen : avec ses 30 eurodéputés, le parti d’extrême droite dépasse d’un élu la formation allemande, CDU-CSU. A l’autre bout du spectre, Chypre, Malte et le Luxembourg n’ont que six sièges.
Dans cette Assemblée, les hommes restent majoritaires puisqu’ils représentent 60 % des troupes, comme après les élections européennes de 2019. Les élus de Chypre ne comptent pas une seule femme. En Italie comme en Allemagne, elles représentent un tiers des effectifs. De manière générale, les pays du nord leur font plus de place : en Finlande ou en Suède, plus de 60 % des élus sont des femmes. La France, elle, est quasi à la parité (49 %).
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