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une vingtaine d’interpellations dans toute la France

by Marko Florentino
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Des membres de la police scientifique, sur le parking de la prison de Tarascon (Bouches-du-Rhône), le 16 avril 2025.

Quinze jours après les premières attaques mystérieuses de prisons au nom d’un mystérieux groupe « DDPF », vingt-cinq personnes ont été interpellées ou extraites de leur cellule partout en France, lundi 28 avril, dans le cadre d’une vaste opération de police. L’opération, lancée à 6 heures, s’est déroulée en région parisienne, à Marseille, à Lyon et à Bordeaux, selon une source proche du dossier.

Dans un communiqué, le Parquet national antiterroriste (PNAT), qui s’est saisi du dossier, en raison notamment du caractère coordonné des actions, a ajouté que des perquisitions étaient en cours. Le PNAT a annoncé dans un premier temps, dans un communiqué, 22 interpellations. Auxquelles se sont ajoutées « trois interpellations supplémentaires » plus tard dans la matinée, a-t-il précisé peu avant 10 heures.

Parmi elles, cinq étaient détenues et ont été extraites de leur cellule, selon le PNAT. Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures. Les investigations ont permis des « avancées significatives » quant à l’identification des personnes ayant pu commettre les faits et sur les « commanditaires », affirme le PNAT. « Il y aura, sans doute, d’autres interpellations », a affirmé sur TF1 le garde des sceaux, Gérald Darmanin, promettant en outre l’« anonymisation » des identités des agents pénitentiaires.

Le parquet antiterroriste recense une quinzaine d’actions entre le 13 et le 21 avril, mais d’autres actes ont visé d’autres établissements pénitentiaires, sans que les « liens » puissent « nécessairement » être établis « à ce stade » avec cette enquête, a souligné le PNAT, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.

« Force reste à la loi et à la République »

Le coup de filet intervient alors que le Sénat puis l’Assemblée nationale s’apprêtent à voter cette semaine une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants pour une adoption définitive.

Alors que le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des sceaux, Gérald Darmanin, ont dès le début vu derrière ces attaques mystérieuses la main des narcotrafiquants, le PNAT et la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) ont relevé dans leur communiqué commun que les faits étaient « susceptibles de s’inscrire » dans la « très grande criminalité organisée ».

Dans un message sur le réseau social X, Bruno Retailleau a salué l’action des « magistrats et des enquêteurs » qui ont « fait preuve d’un grand professionnalisme ». « Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic », a écrit sur X Gérald Darmanin.

Le 13 avril à Agen était apparu pour la première fois le graffiti « DDPF » (défense des prisonniers français) près de sept voitures incendiées sur le parking de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (Enap). S’en était suivie une série d’incendies de voitures de personnels pénitentiaires un peu partout en France, des tirs de mortiers d’artifices sur des prisons, voire des tirs de kalachnikov comme à Toulon.

Des tags retrouvés

Le PNAT s’est saisi de ces faits, ainsi que des tirs par arme à feu et des jets de deux cocktails Molotov ayant visé le 21 avril un lotissement à Villefontaine (Isère) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Des inscriptions « DDPF » avaient également été retrouvées.

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Le premier ministre, François Bayrou, s’était rendu le surlendemain dans ce centre pénitentiaire, en soutien aux personnels pénitentiaires, accompagné de M. Darmanin et de M. Retailleau. Il avait également pointé du doigt la criminalité organisée.

« Ces attaques montrent que l’action du gouvernement et de l’Etat touche juste », avait déclaré M. Bayrou devant la presse, en évoquant des « réseaux » qui se « croyaient en situation d’impunité » et qui, « tout d’un coup, voient la perspective de sanctions plus sévères, plus rigoureuses, sans les moyens de continuer à exercer leurs activités néfastes depuis la prison ».

Le groupe « DDPF », totalement inconnu, avait publié une vidéo et des menaces sur la messagerie cryptée Telegram, qui les a ensuite supprimés et fermé le canal. Si le mode opératoire de certains faits porte les marques de la criminalité organisée, d’autres actions faisaient davantage penser à l’ultragauche, avait relevé une source policière, pour qui certains militants ont pu se greffer sur la campagne initiale.

Le Monde avec AFP

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