
Des attaques israéliennes ont tué au moins 41 Palestiniens dans la bande de Gaza, ont signalé samedi 14 juin les autorités sanitaires locales. La défense civile de la bande de Gaza précise que 23 personnes ont été tuées alors qu’elles attendaient des distributions d’aide alimentaire. Sollicitée par l’Agence France-Presse (AFP), l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat.
« Il y a eu 41 martyrs à la suite de bombardements israéliens ininterrompus » dans la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Mohammed Al-Moughayyir, un des responsables de cette organisation de premiers secours. Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les circonstances des morts annoncés par la défense civile.
L’hôpital Al-Awda a reçu 8 morts et environ 125 blessés après « plusieurs bombes » largués par des drones sur des rassemblements de personnes à proximité d’un point de distribution dans les environs du corridor de Netzarim, qui coupe la bande de Gaza dans la largeur entre le nord et le centre, d’après la défense civile.
Le nouveau dispositif de distribution d’aide alimentaire au cœur du chaos
Dans la ville de Gaza, l’hôpital Al-Chifa a reçu 11 morts après des attaques israéliennes sur des personnes qui attendaient une distribution d’aide alimentaire, selon la même source. Quatre autres personnes ont été tuées près de sites de distribution, dans le centre et le sud de la bande de Gaza.
Une série d’événements meurtriers se sont produits depuis l’ouverture, le 27 mai à Gaza, de centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de doutes concernant ses procédés et sa neutralité.
M. Moughayyir a ajouté que dix-huit personnes avaient été tuées dans le nord et dans le sud de la bande de Gaza au cours de différentes attaques de l’armée israélienne. La bande de Gaza est ravagée par plus de vingt mois de guerre déclenchée à la suite de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.
La situation continue à se détériorer sur le terrain. L’hôpital Nasser de Khan Younès (Sud), un des derniers établissements de santé fonctionnant partiellement dans le territoire, reste la cible de tirs israéliens, selon des soignants interrogés par l’AFP. Par ailleurs, les réseaux de téléphonie et Internet restent coupés dans l’ensemble de la bande de Gaza comme l’ont constaté les correspondants de l’AFP sur place.