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en Seine-Saint-Denis, enseignants, élèves et parents manifestent depuis près d’un mois pour un « plan d’urgence » dans leurs écoles

by Marko Florentino
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Marche d’enseignants de Seine-Saint-Denis réclamant un « plan d’urgence » pour le département, à Bobigny, le 14 mars 2024.

Depuis le 26 février, la Seine-Saint-Denis est traversée par une mobilisation dans la sphère scolaire qui ne faiblit pas. Aux grèves des enseignants lancées par une intersyndicale réunissant la FSU, la CGT-Educ’action, SUD-Education, et la Fédération des travailleurs de l’éducation, succèdent les journées « écoles désertes » à l’appel de la FCPE, association de parents d’élèves. Le mot d’ordre est double : l’abandon de la politique du « choc des savoirs », et l’obtention d’un « plan d’urgence » de 358 millions d’euros pour le département.

De Saint-Denis à Rosny-sous-Bois, de Montreuil à Sevran en passant par Pantin, Bondy, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois ou La Courneuve, les semaines sont jalonnées d’assemblées générales, de réunions publiques, et de manifestations réunissant des centaines, voire des milliers d’enseignants, de parents et d’élèves. Les professeurs sont à nouveau appelés à la grève mardi 19 mars dans le cadre d’un mouvement national, et une manifestation vers Matignon est prévue jeudi 21 mars.

L’ampleur de la mobilisation ne surprend pas Stéphane Troussel, président socialiste du département, pas plus que ses raisons, tant l’école catalyse le sentiment d’injustice des habitants. « La Seine-Saint-Denis connaît des mutations urbaines, culturelles, sociales, économiques considérables, analyse l’élu, qui soutient la mobilisation. La seule chose qui ne change pas, c’est son école publique. »

Une école dont un rapport parlementaire des députés Christine Decodts (Renaissance, Nord) et Stéphane Peu (Parti communiste français, Seine-Saint-Denis), présenté le 30 novembre 2023, a conclu qu’elle « pein[ait] à tenir la promesse républicaine » en dépit du plan L’Etat plus fort en Seine-Saint-Denis annoncé en 2019.

Concentration de difficultés sociales

Territoire de tous les superlatifs, la Seine-Saint-Denis est le département le plus jeune de métropole, et le plus pauvre. Le taux de pauvreté (28 %) y est deux fois supérieur à la moyenne nationale ; le taux de logements surpeuplés y est le plus important du pays (20,6 %). On y trouve également la part la plus élevée de jeunes dont les parents sont non diplômés ou titulaires du seul baccalauréat (40,5 %).

Cette concentration de difficultés sociales se répercute directement sur les parcours scolaires. Les collégiens séquanodionysiens ont l’indice de position sociale le plus faible de France métropolitaine ; autrement dit, ils ont, selon l’éducation nationale, l’environnement familial le moins favorable à la réussite scolaire du pays. Scolarisés à 60 % en éducation prioritaire, ils ont les résultats les plus faibles aux évaluations nationales de 6e en français et en mathématiques.

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