Home » explorez les profils et les trajectoires des 114 ministres et secrétaires d’Etat depuis 2017

explorez les profils et les trajectoires des 114 ministres et secrétaires d’Etat depuis 2017

by Marko Florentino
0 comments


Et de 114. En faisant entrer au gouvernement – en deux temps, les 11 janvier et 8 février – Catherine Vautrin, Rachida Dati, Stéphane Séjourné, Marie Lebec, Frédéric Valletoux, Guillaume Kasbarian, Marie Guévenoux et Marina Ferrari, le premier ministre, Gabriel Attal, a allongé la liste des ministres ou secrétaires d’Etat ayant officié depuis la première élection d’Emmanuel Macron, en 2017.

Nous avons analysé le profil et le parcours au sein de l’exécutif de toutes les personnalités politiques ayant déjà pris la tête d’un portefeuille depuis 2017. Il dessine plusieurs nettes tendances.

La grande valse des ministres

Ce graphique présente la composition de chaque gouvernement et ses remaniements successifs depuis le premier quinquenat d’Emmanuel Macron.
Chaque carré représente un ministre, classé vers la droite par ordre protocolaire, et chaque ligne un gouvernement, du plus récent en haut
au plus ancien en bas. La persistence des ministres d’un gouvernement à l’autre est matérialisée par un trait.




L’analyse de tous les gouvernements depuis mai 2017 montre un glissement marqué vers des profils de plus en plus ancrés à droite de l’échiquier politique, comme la nouvelle ministre de la culture, Rachida Dati, pilier des Républicains. Cette évolution est tempérée, en apparence, par la nomination de personnalités issues historiquement des rangs socialistes, qui ont été amenées sous Emmanuel Macron à défendre une politique de plus en plus droitière : Elisabeth Borne, Gabriel Attal…

Les rangs protocolaires des ministres montrent également que les priorités des gouvernements successifs ont nettement évolué. Depuis 2017, on assiste au déclassement continu du ministère de l’écologie, passé du troisième rang protocolaire sous Edouard Philippe en 2017 au onzième sous Gabriel Attal, ou de celui de la santé, passé du septième au quatorzième rang avant de disparaître en tant que ministère indépendant sous Attal. A l’inverse, les ministères régaliens ou mettant en avant la « valeur travail », comme l’économie, le travail et l’agriculture sont tous montés en grade.

Au fil des différents remaniements ou changements de gouvernement opérés depuis 2017, s’est opéré une baisse de la moyenne d’âge, due aussi bien au remplacement, souvent contraint, parfois choisi, de figures politiques historiques (François Bayrou, Gérard Collomb, Jean-Yves Le Drian) par une nouvelle génération ambitieuse (Gérald Darmanin, Gabriel Attal…).

Enfin, la troisième tendance est à un écart de plus en plus manifeste entre le discours féministe d’Emmanuel Macron en 2017 et un gouvernement de plus en plus masculin, au moins parmi les postes les plus prestigieux. Certes, le gouvernement Attal peut se prévaloir d’une parité apparente (dix-huit femmes pour dix-sept hommes), mais Elisabeth Borne, la première femme à Matignon depuis Edith Cresson en 1991 a quitté son poste, tandis que pour la première fois depuis 2016, aucune femme n’a obtenu de place à l’un des ministères régaliens.

Le gouvernement de Gabriel Attal se démarque aussi par sa taille réduite, avec seulement treize ministres de plein exercice, le plus faible nombre de la Ve République. Cet allégement s’explique par des fusions de ministères traditionnellement distincts : le travail et la santé forment désormais un seul grand ministère social, piloté par l’élue Les Républicains Catherine Vautrin. Alors qu’un superministère rassemblant l’éducation nationale, la jeunesse, les sports et les Jeux olympiques et paralympiques avait été créé en janvier, les polémiques entourant la ministre fraîchement nommée, Amélie Oudéa-Castéra, ont conduit Emmanuel Macron et Gabriel Attal à scinder la fonction à nouveau en nommant Nicole Belloubet, ministre de l’éducation nationale, tandis qu’Amélie Oudéa-Castéra reste aux sports. Le logement ne dispose plus d’un ministère de plein exercice.

Enfin, le premier gouvernement Attal confirme le statut de poids lourds de la Macronie dont bénéficient Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, seules personnalités à avoir toujours été présentes au gouvernement depuis 2017, et dans une moindre mesure de Sébastien Lecornu. Une longévité que ne connaîtra pas l’ancien élu PS Olivier Dussopt, fidèle soldat décrit comme épuisé après la réforme des retraites, et surtout absent des débats sur la loi immigration auxquels il devait apporter une caution de gauche. Comme d’autres ministres jugés moins en phase avec le virage droitier du président Macron, il n’a pas été reconduit.



Source link

You may also like

Leave a Comment

NEWS CONEXION puts at your disposal the widest variety of global information with the main media and international information networks that publish all universal events: news, scientific, financial, technological, sports, academic, cultural, artistic, radio TV. In addition, civic citizen journalism, connections for social inclusion, international tourism, agriculture; and beyond what your imagination wants to know

RESIENT

FEATURED

                                                                                                                                                                        2024 Copyright All Right Reserved.  @markoflorentino