
Jamais l’Ukraine n’a subi autant d’attaques russes massives et combinées, missiles et drones, que ces derniers mois. Lancés par centaines, les drones s’abattent chaque nuit sur les villes ukrainiennes pour tuer, détruire, saturer les défenses aériennes et terroriser la population. Fondée sur une utilisation massive du drone iranien de type Shahed 136, cette tactique russe de la terreur est en pleine expansion.
Rien qu’en juin, la Russie a tiré près de 3 000 Shahed sur le territoire ukrainien, soit environ 10 % du total des drones de ce type utilisés en plus de trois ans de guerre, a annoncé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mardi 24 juin. Bien que la plupart de ces engins soient abattus par la défense aérienne, leur lancement par centaines complique leur destruction.
Si la Russie peut se permettre ces salves ininterrompues c’est parce qu’elle a considérablement accru ses capacités de production. Importé d’Iran à l’origine, ce drone kamikaze n’a plus grand-chose d’iranien puisqu’il est aujourd’hui produit sur le territoire de la Fédération de Russie. Fait inédit, il est assemblé grâce à des petites mains africaines, principalement venues d’Ouganda, du Mali, du Cameroun, de Sierra Leone, du Botswana, du Zimbabwe et du Soudan du Sud.
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