
En temps normal, la défense de la souveraineté canadienne aurait été reléguée aux notes de bas de page dans les programmes des candidats aux élections fédérales, lundi 28 avril. Mais comme le président des Etats-Unis a déclaré vouloir annexer le Canada, l’intégrité du territoire s’est imposée comme un thème-clé de la campagne, et l’Arctique n’a pas été oublié.
Le coup d’envoi officiel de la campagne n’avait pas encore été donné que, déjà, les principaux candidats se bousculaient dans le Grand Nord, porte d’entrée des puissances étrangères lorgnant le Canada. Le 10 février, à Iqaluit, la ville la plus septentrionale du pays, le leader des conservateurs, Pierre Poilievre, a promis que s’il était élu premier ministre, une nouvelle base militaire serait construite dans le territoire du Nunavut, financée grâce à la baisse de l’aide canadienne internationale.
Depuis, le premier ministre sortant et candidat libéral, Mark Carney, qui a de bonnes chances de conserver son poste, a annoncé 420 millions de dollars canadiens (267 millions d’euros) pour ajouter, entre autres, des soldats en Arctique.
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