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Le lourd bilan des crues dans le Gard souligne des lacunes dans la culture du risque

by Marko Florentino
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Un pont submergé par la rivière du Gard en crue à Dions (Gard), le 10 mars 2024.

Les recherches sont toujours en cours pour retrouver un enfant porté disparu au lendemain de la tempête Monica, qui s’est abattue samedi 9 et dimanche 10 mars sur le Gard. Le corps d’une fillette a été identifié mardi en début d’après-midi. Le bilan humain est tragique : outre l’enfant toujours disparu, six personnes sont mortes dans le sud-est de la France, dont cinq dans le département. En quelques heures, trois accidents similaires se sont produits, dans des zones géographiques très distinctes du département (dans les Cévennes, dans le Gard rhodanien et dans la plaine de Nîmes), mais avec un point commun : le franchissement de ponts submersibles, dans un contexte météorologique considéré comme fréquent dans ce département.

Le Gard avait été placé en vigilance météo jaune, le 8 mars, pour pluie, inondations, vent, vagues et submersion. Le lendemain, la vigilance crues orange a été déclarée pour la seule rivière de la Cèze, dans les Cévennes. « Il s’agit de trois cas dramatiques dans un contexte qui n’est pas extraordinaire, et qui revient même assez souvent chez nous, a expliqué, lundi, Frédéric Loiseau, secrétaire général de la préfecture du Gard. La vigilance jaune est quelque chose d’habituel. Il n’y a quasiment pas de dégâts matériels, pas de maisons inondées, et les vigilances émises correspondent exactement à ce que nous avons constaté en termes de débordement. » Entouré du général Eric Chuberre, commandant du groupement de gendarmerie du Gard, Frédéric Loiseau ne cachait pas son émotion : « Ce qui doit être mis en relief, c’est le bilan humain dramatique. »

Dans les trois cas, les mêmes interrogations reviennent : pourquoi les véhicules se sont-ils engagés sur ces ponts dont les habitants connaissent la dangerosité ? Ces ouvrages, construits sans parapet, et qui enjambent les nombreux cours d’eau du département, font partie du paysage et des habitudes de déplacement. On en compte 69 dans le Gard. En 2014, une famille de quatre personnes avait été emportée, dans les mêmes conditions, sur un pont submersible, à Cruviers-Lascours. Sur les routes, des panneaux fixes « pont submersible » informent du danger.

Ouverture d’une enquête

A Gagnières, dans les Cévennes, où le passager d’un véhicule a été retrouvé mort (le second a pu être sauvé), panneaux et barrières étaient en place pour interdire l’accès au pont. A Dions, à 15 kilomètres de Nîmes, une signalisation prévient, toute l’année, des risques potentiels en cas de fortes intempéries. C’est ici que la voiture d’une famille a tenté de traverser la rivière du Gardon (qui n’était pas en vigilance crues), dans la soirée de samedi. Un panneau mobile indiquait que le pont était fermé et des déviations avaient été installées peu avant le passage du véhicule par les agents du département.

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