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Le rappeur Oxmo Puccino prend son quartier à la Philharmonie

by Marko Florentino
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Peu de rappeurs ont reçu la distinction de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, décernée par le ministère de la culture. « Black mafioso » autoproclamé, « poétiseur », comme il aime se définir, maître de la rime pour ses pairs, chansonnier au grand cœur pour le public, Oxmo Puccino est l’un des quatre artistes du rap français à l’avoir obtenu avec le Strasbourgeois Abd Al Malik, le Normand Orelsan et le producteur marseillais Pone.

Mais, aux yeux du master of ceremonies du 19e arrondissement de Paris, le plus grand honneur réside dans la carte blanche que lui offre la Philharmonie de Paris du 16 au 18 février. Oxmo Puccino invite le vendredi soir quatre artistes émergents auxquels il croit, installe le samedi son émission de télévision, « Bâtiment B », diffusée sur Culturebox, et propose le dimanche son répertoire sous trois formes scéniques différentes : le DJ et son MC, ses chansons avec ses musiciens de tournée et ses classiques en piano-voix avec Yaron Herman et le saxophoniste Thomas de Pourquery.

Un écrin somptueux que cet enfant du quartier a vu se construire sous ses yeux, « la dernière pierre à l’édifice du parc de La Villette », comme il dit, le lieu de toutes les aventures enfantines, de tous les coups de cœur de jeunesse. L’occasion pour Abdoulaye Diarra, 49 ans, de raconter son arrondissement et son quartier, Danube, de ses jeux d’enfant aux légendes urbaines de son adolescence, mais aussi ses constats d’adulte qui lui ont inspiré ses plus beaux textes : L’Enfant seul, L’amour est mort, Tirer des traits, Soleil du Nord

Enfants rieurs, ados chamailleurs

Dans un café parisien, Oxmo Puccino se souvient : « J’ai vu se construire la Cité des sciences. Quand j’étais gamin, la Villette était mon terrain de jeu, qui allait de l’avenue Jean-Jaurès à l’avenue Corentin-Cariou. A l’époque, il y avait un dragon en bois qui faisait toboggan de l’autre côté du canal de l’Ourcq. C’était un peu étrange ce terrain vague avec un dragon. »

En 1975, sa mère quitte avec lui le Mali, où il est né un an auparavant, à Ségou, pour la France afin de rejoindre son père, devenu serrurier. Deux autres fils naîtront. En primaire, l’aîné de la fratrie travaille sur les maquettes de la future Cité des sciences, « une boîte à chaussure pour le bâtiment principal, une boule en plâtre pour la Géode ». Et tous les mercredis après-midi, avec une bande de copains, il part de son bâtiment, au 14, rue d’Alsace-Lorraine, pour filer le long de la ligne de chemin de fer : « Il y avait une palissade, puis un terrain vague qui allait jusqu’à la porte de la Villette. C’était un voyage. On marchait avec les chats, dans les arbustes, les mauvaises herbes, sur les rails. On avait 8, 9 ans et pas d’adulte avec nous. Je suis de l’époque où, à 10 ans, tu pouvais traîner dans la rue. »

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