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les attentes républicaines et les espoirs démocrates au Congrès, l’autre enjeu majeur du scrutin

by Marko Florentino
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Les leaders du Congrès américain, sur la terrasse du Capitole pour planter les premiers clous de l’estrade construite pour l’inauguration présidentielle, à Washington, le 18 septembre 2024.

L’arrière-salle du bar où il a donné rendez-vous dans la petite ville de Beatrice, dans le sud-est du Nebraska, est bien vide lorsque Dan Osborn s’y avance, samedi 2 novembre. Imperturbable, le candidat indépendant, qui brigue un siège au Sénat des Etats-Unis, invite la poignée d’hommes à casquette et chemise à carreaux venus l’écouter à s’asseoir autour d’une table. Il sollicite leurs questions, avant de pester contre le poids des intérêts économiques et de l’argent dans la politique américaine.

Une conversation se noue, sur l’origine de ses fonds de campagne et sur les taxes douanières massives promises par le candidat républicain, Donald Trump, « qui peuvent être une solution » selon lui pour garder les emplois « à condition qu’elles soient calibrées de manière qu’elles ne retombent pas sur le consommateur ».

Ce mécanicien et syndicaliste passé auparavant par la Navy et la garde nationale de son Etat est un grain sable dans la machine électorale qui doit permettre au Parti républicain de reprendre le contrôle du Sénat, à Washington. Interrogé, il assure que, s’il est élu, il restera « indépendant » et qu’il se prononcera en fonction du contenu des textes, « pour que [sa] voix conserve le plus de poids ».

Dan Osborn, qui s’exprime comme il est vêtu, en toute simplicité, fait plus que de la figuration dans les intentions de vote face à la sénatrice républicaine sortante, Deb Fischer. Cette dernière s’attendait à une confortable réélection, après avoir oublié sa promesse de ne pas se présenter à un troisième mandat. Même si la candidate républicaine reste favorite, la présence du candidat indépendant chagrine son camp et réjouit le Parti démocrate, qui n’a pas présenté de candidat et assiste en spectateur à cette bataille inattendue.

Des sénateurs démocrates sortants particulièrement exposés

Les stratèges républicains du Grand Old Party (GOP) savent que le renouvellement partiel du Sénat (34 sièges sur 100) qui se tiendra le 5 novembre leur est particulièrement favorable. La première bonne nouvelle a été enregistrée dès novembre 2023, avec la décision de ne pas se représenter prise par le sénateur Joe Manchin, ancien gouverneur démocrate de Virginie-Occidentale, dont les positions iconoclastes, notamment sur l’énergie, lui avaient permis d’être réélu en 2018 dans un Etat solidement républicain.

Le retrait de cet élu, qui n’a cessé de marchander durement son vote pendant le mandat de Joe Biden et a achevé son mandat comme indépendant, assure au GOP le gain d’un siège. Il place ainsi les deux partis à égalité, avec 50 sénateurs chacun.

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