
C’est parti ! Après avoir, à deux reprises, revu leur calendrier, les Vingt-Sept devraient enfin valider, mercredi 9 avril, les premières mesures de rétorsion contre la hausse des droits de douane que leur infligent les Etats-Unis de Donald Trump depuis le 12 mars. Ils répondent ici aux surtaxes de 25 % décidées par Washington sur les importations d’acier et d’aluminium européens, d’une valeur de 26 milliards d’euros par an.
Les représailles communautaires ciblent un large éventail de produits américains – volailles, jus d’orange, riz, tabac, soja, aluminium et acier, bateaux de luxe, motos, diamants, produits de maquillage, vêtements… –, mais elles restent légèrement inférieures aux nouveaux droits de douane américains.
Si le taux du prélèvement est, lui aussi, de 25 %, l’assiette des marchandises concernées (22 milliards d’euros par an) est en effet plus étroite. Dès lors qu’ils cherchent à « minimiser les conséquences pour leurs économies », comme l’a répété la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, les Européens peinent à s’entendre pour une réponse à la hauteur de l’agression dont ils sont victimes. De peur de voir le président américain mettre à exécution ses menaces de taxer « à 200 % » les alcools européens, la France, l’Italie et l’Irlande ont ainsi obtenu que le bourbon du Kentucky échappe à la contre-offensive de Bruxelles.
Il vous reste 83.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.