L’antenne française du média numérique Politico s’apprête à changer de locaux parisiens tout en conservant son adresse située dans le huppé huitième arrondissement. Sa rédaction spécialisée dans le suivi de l’actualité politique va simplement grimper deux étages pour avoir davantage de surface dans des bureaux refaits à neuf. Pour accélérer son développement en France, ses effectifs parisiens vont plus que doubler durant les prochains mois, passant de quinze journalistes aujourd’hui, à 24 d’ici à la fin de l’année, avant d’atteindre 37 cartes de presse fin 2025.
Une partie des nouveaux recrutements hexagonaux doivent permettre de lancer deux rubriques spécialisées. Une première « verticale » consacrée à la transition énergétique et climatique va voir le jour au mois d’avril, dirigée par Alexandre Léchenet. Deux anciennes plumes du Journal du Dimanche, Arthur Nazaret et Aude Le Gentil, viennent d’être recrutées selon nos informations. Ils travailleront avec le journaliste Nicolas Camut, faisant déjà partie des équipes de Politico. « Une seconde rubrique consacrée à la tech doit être lancée d’ici l’été sera également composée de quatre personnes », explique Marion Solletty, directrice de la rédaction de Politico France.
Né en 2007 à Washington, le média en ligne spécialisé dans la politique s’est installé en 2015 à Bruxelles, en Belgique, cœur de l’Union européenne, en 2017 à Londres, au Royaume-Uni, avant d’ouvrir un bureau à Paris en février 2021. La même année, il a été entièrement racheté par le géant allemand des médias Axel Springer la même année.
48 000 abonnés
Avec son style oral et incarné, la newsletter gratuite « Playbook Paris » – son produit d’appel en France – est parvenue à s’imposer en l’espace de trois ans comme un rendez-vous pour les passionnés de politique. Bouclée entre 1 heure et 3 heures du matin, relue entre 5 et 7 heures et publiée à 7 heures quotidiennement, elle vient d’atteindre les 48 000 abonnés. Maxime Leroy, vice-président produit de Politico Europe, espère désormais atteindre le cap des 50 000 abonnés d’ici aux élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin.
A l’en croire, ce dernier préfère regarder de près les taux d’engagement plutôt que les chiffres en valeur absolue. « Assez peu de newsletters gratuites ont un taux d’ouverture oscillant entre un tiers et 50 % de la base d’envoi », se félicite M. Leroy, assurant que celui-ci est encore plus élevé pour les newsletters payantes, deuxième jambe du modèle économique de Politico.
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