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quand la thérapie s’infiltre dans les rencontres amoureuses

by Marko Florentino
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Retrouvez tous les épisodes de la série « Et plus si affinités » ici.

« Eh les gars, je vous en supplie, allez faire des thérapies ! », implore Milisa Ben Ahmed Aly, dans l’une de ses dernières vidéos, destinée à ses 1 200 abonnés TikTok. Avant de préciser, le doigt pointé vers la caméra : « C’est à vous que je m’adresse : les mecs qui créent des traumas aux meufs parce qu’ils ne veulent pas régler leurs propres traumas. »

Dans les années 1960, les thérapies de couple se sont développées pour aider les conjoints à mieux communiquer. Dans les années 2020, certains attendent de leur partenaire qu’il ait entamé une thérapie… avant même le début de la relation. « Je pose la question au premier date : “Est-ce que tu as déjà vu un psy ?” Ça me permet de cerner à qui j’ai affaire, si c’est quelqu’un capable de se confronter à lui-même », précise la Lyonnaise de 27 ans.

La question a pris son importance depuis qu’elle a commencé sa propre thérapie, en 2021 : « Je vois que je gère mieux mes émotions et les problèmes avec mes proches. Du coup, je me dis que la personne en face sera plus apte à gérer la relation avec moi si elle a fait ce travail aussi », développe Milisa Ben Ahmed Aly. En privilégiant les partenaires ouverts à l’idée de voir un psy, elle espère ne plus être considérée comme une « poubelle émotionnelle » : « Je me souviens d’un ex qui avait beaucoup de choses sur le cœur. On en parlait souvent, mais il ne m’offrait pas la même chose. J’aurais préféré qu’il paye quelqu’un pour parler de ses traumas », explique-t-elle.

Juliette (le prénom a été modifié), danseuse et chorégraphe parisienne de 32 ans, en a carrément fait un « critère de sélection ». Après avoir connu plusieurs compagnons « manipulateurs et rabaissants », elle a décidé, il y a cinq ans, de ne sortir qu’avec des hommes ayant déjà vu un psy. « Cela leur permet de regarder leurs sentiments, de baisser la pression qu’ils ont sur les épaules. Le fait de consulter une tierce personne, ça rend moins égoïste, plus conscient du mal qu’on peut faire aux autres », assure-t-elle.

Argument de séduction

D’après les témoignages recueillis pour cet article, ces attentes émergent surtout chez des femmes hétérosexuelles. Pour certaines, l’objectif serait notamment de se libérer de la charge que peut représenter la santé mentale d’un conjoint réfractaire à l’accompagnement psychologique. D’après une enquête publiée en 2018 dans la revue Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, les hommes souffrant de troubles mentaux ont deux fois moins recours à des soins que les femmes. En 2022, selon une étude menée par Doctolib, les femmes représentaient encore 78 % des patients pour les consultations psychologiques, sur la base des rendez-vous pris sur la plate-forme.

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