
En ce jeudi 20 février, la planète apprend à vivre au rythme des annonces du climatosceptique Donald Trump. Et le moral est au plus bas au sein du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), la structure censée mettre en musique la promesse d’Emmanuel Macron : le quinquennat « sera écologique ou ne sera pas ». Dans une note destinée aux cabinets du président de la République et du premier ministre que Le Monde s’est procurée, le SGPE alerte sur une trajectoire des émissions de CO2 qui « marque un tournant » en 2024, en raison d’une « baisse des émissions [qui] ralentit nettement alors que le plan prévoit d’accélérer ».
Les hauts fonctionnaires, qui ont appris trois jours plus tôt la démission de leur patron et tête pensante, Antoine Pellion, accusent le coup. « On observe un backlash écologique, avec une hausse des pressions antinormes environnementales, contre le pacte vert [européen], voire des objectifs de l’accord de Paris, y compris au sein même du gouvernement », énumère la note. Les objectifs en matière de protection de la biodiversité, de lutte contre les pollutions chimiques des eaux et de zéro artificialisation nette sont « fortement remis en cause », poursuivent les experts.
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